Les deux religions majeures aujourd’hui dans le monde noir sont le Christianisme et l’Islam. Elles sont entrées dans notre espace par les évènements peu heureux qu’on connait. Beaucoup de pratiquants noirs de ces courants comprennent bien, à la lecture de la Bible et du Coran, que tous les messages bienfaiteurs de ces religions ne s’adressent pas à eux. Les promesses de salvation de Yahweh au peuple élu juif ou encore Allah qui parle en arabe à un Arabe en Arabie, ne concernent pas les Africains.

Il se crée ainsi souvent chez les Noirs adeptes de ces religions, une lutte en eux entre leur identité africaine et une religion étrangère qu’il faut faire sienne. Comment s’approprier ces beaux messages destinés aux autres? Les Africains répondent de deux manières :

• Modifier sa généalogie et s’inventer, au mépris de tous les faits, une ancestralité arabe ou juive. C’est ce qu’ont notamment fait les Ethiopiens au 14e siècle, en inventant un enfant au roi juif Salomon et à la reine de Saba. Ils seraient ainsi descendant de cet enfant et donc d’origine juive. C’est ce qu’on voit encore chez les Haoussa, les Peuls, les Wolofs, les Yorubas, et aussi chez un nombre croissant d’Africains-Américains etc…
• Noircir et africaniser les Juifs et les Arabes primordiaux, leur expérience, pour démontrer que ces religions sont effectivement africaines. C’est sur ce deuxième point notamment que nous nous étendrons dans cet article.
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Les religions dites révélées sont-elles des religions africaines?

Les Africains ayant été les premiers humains et ayant peuplé puis civilisé toute la planète au début, ils ont répandu partout leur Spiritualité Africaine. Les autres peuples nés d’eux et apparus sur Terre plus tard, se sont basés sur ces premiers enseignements pour fonder leurs religions, qu’ils ont modifiées et adaptées à leurs cultures forgées dans leurs espaces hors d’Afrique.

C’est cette présence des Noirs partout qui explique qu’on en ait compté parmi les premiers adeptes de ces religions fondées par d’autres.

Mais ce qui fait une religion au sens profond du terme, c’est la doctrine, la théologie et les principes enseignés. Si donc la doctrine, la théologie et les valeurs enseignées et véhiculées par le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam sont similaires aux théologie et doctrine africaines, on pourra dire alors que les religions dites révélées sont africaines. Dans le cas contraire, ces religions, même comportant des traces du patrimoine africain et quelques personnages noirs, ne peuvent en aucun cas être considérées comme des religions africaines.

Voyons voir :

Les religions dites révélées s’articulent essentiellement sur des points précis.

• Elles sont dans un dualisme qui différencie la culture, et les traditions d’un peuple de sa religion. C’est pourquoi ces religions portent des noms (Judaïsme, Christianisme, Islam) qui permettent de les séparer ou de les différencier par rapport aux cultures et aux traditions des peuples qui les pratiquent.
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• Leurs centres religieux se situent tous hors d’Afrique (Jérusalem, La Mecque, etc..) au plan géographique.
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• Elles sont basées sur une foi aveugle, une foi qui demande tout simplement de croire, de croire même sans avoir vu. Qui ne se souvient pas de la célèbre réplique de Jésus à Thomas qui ne croyais pas : «heureux ceux qui croient sans avoir vu» ? Dans ces religions le mode d’accession au divin est donc la croyance, d’où le nom de croyants qu’on donne aux adeptes de ces religions.

Elles enseignent que :

• Le Créateur est une figure masculine, père tout puissant qui se trouve dans le ciel.
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• L’humain est pécheur et impur par nature et séparé de Dieu à cause de son péché. C’est ce qui est apparent dans les thématiques du péché et du péché originel.
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• Elles enseignent que l’humanité entière vivait dans le vice et dans l’idolâtrie avant la « révélation divine » du créateur à travers ces trois religions. Ce qui fait que tout peuple ne rentrant pas dans ce canon des religions révélées est forcément païen, athée, etc
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• Elles développent les thématiques du peuple, élu, béni et choisi par le créateur par opposition aux peuples païens, non élus et non choisis par le créateur.
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• Elles enseignent que l’humanité ayant étant impure et pécheresse, elle est vouée au péché et à la mort. L’humanité doit donc attendre des messies, des sauveurs ou des prophètes envoyés par Dieu pour révéler les lois divines afin de sauver l’humanité du péché et de la mort, d’où la thématique du salut et du paradis.
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• Elles diabolisent l’image du Pharaon, de l’Égypte, et de l’Afrique (malédiction de Cham ou malédiction des Noirs, du pharaon, des Noirs cananéens, des premiers Noirs sabéens en Arabie etc..). Ce qui fait que toute personne adepte de ces religions a ou est censé avoir dans un premier abord, une opinion négative sur tout ce qui est du domaine de l’Égypte, du pharaon ou de l’Afrique, de sa culture ou de sa spiritualité. Voilà pourquoi un bon adepte des religions dites révélées, crie au polythéisme, à l’idolâtrie, à la sorcellerie, au satanisme, et au mal dès qu’on lui parle de Spiritualité Africaine par exemple.
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• Elles enseignent la chute finale de la création par des phénomènes surnaturels et paranormaux, et des destructions de toutes sortes, ce qu’on appelle l’apocalypse.
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• Elles enseignent la peur de Dieu, de l’enfer, de la mort et des châtiments divins.
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• Elles enseignent qu’il faut aller prêcher et convertir à ces doctrines (surtout dans le christianisme et dans l’islam) les nations païennes c’est-à-dire, les nations qui ne partagent pas la vision religieuse de ces religions. Les conversions se font parfois même au moyen de la force (guerres saintes, conquêtes, etc.)

Tout ceci est contraire à la vision religieuse de l’Afrique car :

• Les Africains n’ont pas de religion au sens des religions dites révélées. Les Africains ont plutôt une Spiritualité sur laquelle les traditions, les coutumes, les rites et les usages sont basés. Nul ne peut connaitre véritablement la culture et les traditions africaines en écartant ou en ignorant la Spiritualité Africaine. La spiritualité est le fondement central de tout ce qu’on appelle les cultures et les traditions africaines.
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• Pour les Africains, la terre sainte n’est pas à Jérusalem ou La Mecque mais c’est la terre de leurs ancêtres. Ainsi pour les Egyptiens et les Soudanais la Terre Sainte (Ta Ntjer) était les Grands Lacs africains et l’Afrique centrale et australe.
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• Pour les Africains, le mode d’accès au divin n’est pas la croyance ou la foi aveugle. La Spiritualité Africaine a horreur des dogmes. Pour l’Africain le mode d’accession au divin se fait par la connaissance de Dieu, la connaissance du divin par les séries d’épreuves et d’expériences de la vie qui jalonnent le parcours terrestre. C’est ça l’initiation.

Au niveau de l’enseignement :

Pour l’Africain le Créateur-la Créatrice n’est pas seulement au ciel. Pour l’Africain, le Créateur-la Créatrice est la Conscience initiale et cachée, qui par son énergie remplit l’univers entier et tous les êtres en se manifestant de plusieurs manières. Cette Conscience énergétique (Dieu) à la double nature divine (mâle et femelle), car seul un couple peut créer des Etres.

La femme étant à l’origine de la vie, elle ne saurait être issue de la côte de l’homme. C’est donc l’élément féminin qui prédomine sur l’élément masculin, même au niveau de l’être divin dans sa double nature. C’est là l’origine du matriarcat des sociétés africaines authentiques.

La Spiritualité Africaine ne connait pas la notion de péché ou de péché originel, qui fait que l’humain est séparé du Créateur à cause de son péché. Dieu étant divin, Il-Elle nous a faits en nous donnant sa nature, c’est-à-dire la divinité. Pour l’Africain, l’humain est une partie du Créateur-la Créatrice.

Puisque pour l’Africain la notion de péché originel n’existe pas, les notions de messie, sauveur, ou de prophète qui vient pour sauver ou délivrer l’humanité du péché et de la mort, etc.… toutes ces notions n’ont aucun sens.

Pour l’Africain il faut suivre les lois, les principes divins et éternels incarnés par Maât (vérité, justice, ordre divin, harmonie), et non des personnes envoyées par Dieu, quelque soit leur degré d’élévation dans la connaissance du divin. En gros pour l’Africain c’est chacun qui est donc son propre messie ou son propre prophète.

Les notions de «peuple élu de Dieu» ou de «peuple choisi par Dieu» par opposition à des peuples païens n’ont aucun sens dans la spiritualité africaine. Pour l’Africain, tout être humain est un être qui vient de Dieu. Il n’y a donc pas de «peuple de Dieu» et de «Peuples païens» car tous viennent de Dieu. Il est donc insensé pour l’Africain de chercher à imposer ses croyances et de faire des guerres de religions.

Si les Noirs étaient à l’origine des religions dites révélées ou en avaient écrit les textes, ils n’auraient jamais dit ou écrit qu’eux-mêmes sont maudits ou diaboliques (malédiction de Cham, du Pharaon, des Noirs cananéens qu’il faut exterminer, des Noirs Sabéens, etc…). Par ailleurs la couleur noire était la couleur par excellence de Dieu dans la Vallée du Nil.

Pour les Africains, le monde a existé, existe et existera toujours. Ils concevaient juste que l’univers fonctionne selon des cycles, lorsqu’un cycle prend fin, un autre commence et ainsi de suite. Pour les Africains, la vision de la fin du monde comme le décrit l’apocalypse n’arrivera pas.

Les Africains ne vivent pas dans la peur de Dieu, mais dans le partage avec celui-ci–celle-ci de la vie divine qu’il ont reçu de Lui-Elle, pour leur propre bien et leur propre harmonie sur terre entre eux et les autres humains, avant d’aller ne faire qu’un avec Dieu à la fin de la vie terrestre. Ils ont un rapport à Dieu comme le rapport qu’on pourrait avoir avec ses propres parents aimants.

En conclusion de cette étude qui n’est pas exhaustive, nous pouvons avancer que les religions dites révélées ne sont pas des religions africaines, car les enseignements, les doctrines, et la théologie de ces religions n’ont rien à voir avec la vision religieuse, la doctrine et la théologie de la spiritualité africaine.

Si les religions dites révélées sont un plagiat de la Spiritualité Africaine sur plusieurs points comme beaucoup ont pu le constater à travers leurs lectures et leurs différentes recherches et découvertes, il faut alors en conclure que ces religions sont un très mauvais plagiat de la Spiritualité Africaine.

Les gardiens de l’authenticité africaine devront se montrer extrêmement fermes et opposer un refus total à tous ces Africains – manifestement aliénés – qui veulent corrompre notre identité ancestrale pour conforter leur addiction à des théologies étrangères ; théologies qui ont servi à nous mettre en esclavage et à nous coloniser.

Pour connaitre la spiritualité africaine authentique depuis la plus haute antiquité, il existe de nombreux textes sacrés, qui sont les vrais textes sacrés de nos ancêtres depuis les bords du Nil. Ce sont :

• Les textes des pyramides (textes gravés à l’intérieur des pyramides)
• Les textes des sarcophages (textes gravés dans les sarcophages)
• Le livre des portes
• Le livre des cavernes
• Le livre des formules pour l’émergence dans la lumière divine (appelé communément livre des morts des anciens égyptiens), le livre par excellence même car il contient la finalité de la spiritualité africaine
• Le livre des respirations
• Le livre de ce qu’il y a dans l’AmDouat
• Etc…

Les anciens, les vieux et les sages détiennent ces écrits et leurs secrets dans les régions et les villages de l’Afrique actuelle.

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