Oui les Olmèques étaient en partie des Noirs de l’Égypte pharaonique. Ces Africains ont initié des contacts étroits et durables entre l’Égypte et l’Amérique, ce qui a profondément influencé l’avènement des civilisations amérindiennes.
Si les Américains anciens ont évidemment par leur génie propre, développé des spécificités et des différences, la source de la civilisation de l’autre côté de l’Atlantique, est clairement africaine.
Cet article est dédié au savant guyanais Ivan Van Sertima, père de l’historiographie sur la présence africaine en Amérique ancienne. Le Professeur Van Sertima, auteur de nombreux et très riches ouvrages sur notre passé, reste un des plus grands historiens africains de l’époque moderne.
La découverte de contacts entre l’Afrique et l’Amérique dans l’antiquité arrivera sans doute comme un choc pour la lectrice et le lecteur. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut donc dire une chose :
Ce n’est pas aussi compliqué
L’historiographie occidentale fait croire qu’avant Christophe Colomb, personne ou presque n’a jamais pu traverser l’Atlantique, qu’on présente comme une étendue d’eau demeurée jusqu’à lui plus infranchissable que 50 galaxies.
L’Occident a tellement surhumanisé la traversée de l’Atlantique, qu’il parait impensable, ridicule, que d’autres aient pu faire le voyage, et surtout pas les Africains, regardés depuis 500 ans, pour les besoins de la traite négrière, comme les plus arriérés de tous les humains.
Cette image fabriquée de Colomb, l’homme qui prétendument dépucela l’Atlantique, est atténuée ces temps derniers par la propagation de l’histoire des Européens viking, arrivés en Amérique du nord au 11e siècle. Tout va bien donc tant que ça reste les Européens.
Mais tout comme les Grecs anciens n’ont jamais dit avoir créé la civilisation et admettaient avoir été civilisés par les Noirs égyptiens, Colomb n’a jamais dit avoir « découvert » l’Amérique et a laissé, lui-même, des preuves massues sur le fait que les Africains y allaient avant lui :
- Colomb rapporte, ses contemporains le lui ont dit, des départs de bateaux chargés de marchandises, depuis l’Afrique de l’ouest en direction de l’Amérique.
- Les Amérindiens Taino d’Haïti lui ont dit que les Noirs venaient du sud-est dans de grands bateaux commercer, notamment des lances appelés Guanin.
- Colomb a fait analyser une de ces lances Guanin en Espagne. Elle s’est révélée être faite d’un métal composé de 18 parts d’or, 8 de cuivre et 6 d’argent, métal identique appelé Ghanin dans l’empire du Mali.
- Christophe Colomb, d’après son fils Ferdinand, a vu des Noirs dans ce qui est aujourd’hui le Honduras.
Le missionnaire Ramon Pane, un des premiers Européens en Amérique, appelait ainsi les Africains qui visitaient Haïti « Noirs guanini ». Colomb est rejoint dans son témoignage oculaire par d’autres Européens parmi les premiers arrivés en Amérique tels Vasco Nuñez de Balboa, Lopez de Gomora ou Rodrigo de Colmenares. Ces témoignages parlent surtout de Noirs au Panama, qui sont identiques à ceux vus en Afrique de l’ouest. L’historien Brasseur de Bourbourg au 19e siècle dira ainsi que le Panama avant les Européens était habité d’Amérindiens Tule et de Noirs Mandingues (empire du Mali) [1].
Le missionnaire Alonso Ponce qui a visité l’Amérique au 16e siècle, ajoute que des Noirs débarquaient en Amérique du nord avant l’arrivée des Espagnols [1].
Aux iles vierges américaines dans les Antilles, ont été trouvés deux squelettes noirs datés à 1250, et portant des signes rituels africains sur leurs dents. Non loin se trouvaient des inscriptions en écriture du sud libyen utilisée par les Touaregs. Ces écrits mentionnent des ablutions [2, 3]. Ces squelettes sont donc ceux de Touareg noirs islamisés, possiblement de l’empire du Mali.
Le Mandeng ou empire du Mali, alors probablement État le plus riche au monde en son temps, a entretenu des relations très étroites avec l’Amérique. Le Vitalisme (animisme) mandingue, a laissé une influence culturelle sur la civilisation aztèque [4]. On situe habituellement les premiers voyages en 1310/1311, soit avec les deux expéditions de 200 puis 2000 bateaux lancées par le Mansa (empereur) Abubakari II, lui-même grand frère et prédécesseur du Mansa Kankou Moussa.
Les Mandingues n’étaient pas les seuls à traverser l’Atlantique en direction de l’Amérique. Les documents chinois de la dynastie Sung aux 12e et 13e siècles parlent d’une terre appelée Mu’lan’pi, que les musulmans partant du Maghreb en direction de l’ouest, atteignent après 100 jours de navigation.
Les témoignages et données linguistiques montrent que ce sont les Arabes qui ont apporté le maïs, indigène de l’Amérique, au reste du monde. Les mêmes documents chinois indiquent aussi les Arabes possédant un fruit qui semble être la citrouille, indigène d’Amérique [5].
Par ailleurs des pièces de monnaie romaines du 4e siècle et arabes du 8e siècles ont été retrouvées ensemble au Venezuela [6]. Les pièces de monnaie romaines avaient continué à être utilisées après la fin de l’empire romain. Ces pièces romaines et arabes étaient ensemble en circulation dans les territoires maures.
Les Noirs berbères du Maghreb, dits Maures ou Sarrasins, codirigeant avec les Arabes l’Espagne-Portugal et dirigeant le Maghreb, constituaient la grande majorité de la population musulmane dans ces deux régions à l’époque. Toute expédition de l’empire arabo-musulman depuis l’Est Atlantique devait se faire avec les Maures et probablement même les Maures étaient l’élément dominant lors des traversées. Cyrus Gordon mentionne ainsi qu’un bateau maure aurait traversé l’Atlantique vers 800 [6].
Le cadre du présent article ne permettant pas de s’étendre davantage sur ces contacts à l’époque impériale, nous renvoyons la lectrice et le lecteur aux très nombreux détails, images et sources supplémentaires donnés par Ivan Van Sertima dans ses livres.
L’Atlantique a donc été régulièrement traversée avant Christophe Colomb, par les Africains (Mandingues, Maures) et par les Arabes. Les contacts entre l’Afrique et l’Amérique, avant leur apocalypse sous les coups des Européens colonialistes et esclavagistes, ont ainsi existé jusqu’au 16e siècle. Cet article s’attardera sur les contacts pendant l’antiquité qui furent le fait des Égyptiens.
La civilisation olmèque est la première grande civilisation de l’Amérique centrale et mère des civilisations maya, zapotèque, aztèque, toltèque. C’est sous les Amérindiens Olmèques que les Égyptiens sont arrivés en Amérique il y a 3200 ans. Mais il est très probable que le contact remonte même à avant.
Avant les Olmèques ?
La toute première grande civilisation en Amérique est la civilisation de Caral Supe au Pérou. Ses pyramides ont été construites il y a de 4400 à 4500 ans, 4650 ans même si on prend en compte la place circulaire devant la pyramide majeure [7].
On trouve aussi dans la région des momies vieilles de 7900 ans, ce qui est 1600 ans plus jeune que la plus vieille momie au monde, trouvée en Afrique dans le Sahara. A noter que la première datation sur cette momie africaine de Uan Muhuggiag, par le Pr Mori de l’Université de Pise, lui donnait 5500 ans d’âge. Les datations ultérieures et plus poussées faites par le Pr Tangiori de l’Université de Pise en 1980, ont conclu à 9500 ans [8]. Les versions les plus répandues continuent toujours pourtant à parler de 5500 ans et à dire que la momification commence en Amérique.
Si on se voit poussé à explorer un lien aussi ancien sur la base des momies des deux côtés, les pyramides pour leur part sont plus affirmatives.
Les pyramides amérindiennes de Caral sont des pyramides à degrés avec une hauteur maximale de 18 m. Elles sont trois à quatre fois moins hautes que la première pyramide monumentale de l’histoire, la pyramide égyptienne de Saqqarah, qui est aussi une pyramide à degrés. En appliquant les méthodes de datation de Caral à Saqqarah, la pyramide africaine d’après les études est environ 350 ans plus âgée que les pyramides américaines [9, 10].
Le site de Caral est en lien avec l’astronomie, aux solstices en particulier, comme les sites égyptiens. Caral est déterminé par rapport à la rivière voisine et sa crue, comme en Égypte avec le Nil. Les auteurs de l’étude de l’aménagement du site, ont ainsi relevé ces ressemblances et disent « Les principaux édifices (de la civilisation de Caral) (…) sont systématiquement parallèles à la rivière à travers un phénomène curieux, convergeant à ce qui se passait au même moment à des milliers de kilomètres dans la Vallée du Nil » [11].
On a donc des deux côtés des pyramides à degrés en lien avec l’astronomie, et des similarités de l’aménagement du territoire par rapport au fleuve et à sa crue. Le hasard ici est hautement improbable. Caral donne l’impression d’être une réplique de l’Égypte.
Si on découvrait une mosquée orientée vers La Mecque à l’autre bout du monde, on se verrait obliger de tracer une présence arabe ou un héritage arabe. De la même manière, on doit penser à un contact déjà du temps de l’Ancien Empire égyptien, d’autant qu’on sait que nos ancêtres du Nil avaient même à cette époque les capacités de naviguer jusqu’en Amérique.
Un voyage des Américains anciens en Afrique pour apprendre des Égyptiens n’est pas non plus à exclure. Les Amérindiens sont arrivés de toute évidence, portés par les courants marins du Gulf Stream et du nord atlantique, sur les côtes allemandes en l’an 62 avant l’ere occidentale [12]. Un siècle plus tard, l’ananas, indigène d’Amerique, est attesté dans l’empire romain [12]. Comme le dit Ivan Van Sertima, si on voulait suivre sarcastiquement une certaine logique, on dira que les Amérindiens ont découvert l’Europe.
On se doit donc d’avancer la présence de contacts entre l’Égypte et l’Amérique pendant l’Ancien Empire, qui ont été interrompus, avant le retour des Égyptiens en Amérique il y a 3200 ans.
La civilisation olmèque
17 têtes colossales extraordinairement négroïdes ! C’est au début du 20e siècle que des chercheurs américains mettent à jour des têtes sculptées près de la côte atlantique du Mexique. Certaines sont hautes de 2,8 m et pèsent jusqu’à 50 tonnes !!
Ces visages regardent vers l’océan atlantique, leur attitude est menaçante. Ils portent des casques militaires égyptiens identifiables dans la tombe de Ramessou Hekayounou (Ramsès III), et qui plus est portés dans la tombe par les soldats de la marine [13]. Ces casques sur les têtes colossales recouvrent des tresses nubiennes. Les datations et l’étude de la civilisation olmèque donnent 3200 ans d’âge à la plus vieille des têtes.
Ces visages sculptés colossaux, dont la réalisation demande une expertise poussée, sont advenues brusquement en Amérique. Leur apparition soudaine est compatible avec l’arrivée d’étrangers qui possédaient ces techniques sophistiquées. La sculpture de bustes colossaux n’avait aucun secret pour les Égyptiens.
De toutes les sculptures faites par les Olmèques, c’est à ces Égyptiens – au vu des dimensions – qu’ils ont donné le plus d’importance, certainement parce qu’ils ont – par leurs connaissances africaines – considérablement enrichi leur civilisation.
Les analyses des squelettes des sépultures olmèques faites par Andrzej Wiercinski, confirment cette présence africaine. 13,5% des squelettes, presque tous des hommes, sont négroïdes aux débuts de l’histoire olmèque. Cette proportion tombe à 4,5% plus tard [14], les Égyptiens étant absorbés par le métissage avec les femmes amérindiennes mongoloïdes, qui sont inhumées à leurs côtés.
Le fait que seuls des hommes ou presque soient noirs aux débuts correspond au fait que c’est essentiellement un équipage militaire qui a fait la traversée. Cela montre aussi que les Noirs olmèques ne sont pas des descendants des tous premiers habitants de l’Amérique, ces Noirs venus surtout d’Océanie et d’Asie, métissés plus tard avec les vagues asiatiques mongoloïdes entrées à partir d’il y a 5000 ans.
Le motif du voyage des Égyptiens semble également connu. Le Popul Vuh, livre sacré maya, associé à la tradition orale locale rapportée par le missionnaire Bernardino de Sahagun, parle d’étrangers dans 7 bateaux venus de loin à la recherche d’un paradis terrestre. Ils ont débarqué au Mexique près de Veracruz, une des principales cités olmèques sur la côte atlantique [15].
De la même manière, dans la tombe de Ramessou Hekayounou (Ramsès III) il y a 3200 ans, Lefebure, Champollion et Rosselini décrivent un plafond figurant 7 bateaux au milieu des étoiles. Dans la même tombe, est loué le soleil qui se couche à l’extrême ouest de la terre. Nos ancêtres suivaient sans doute le soleil couchant vers l’ouest afin de découvrir le monde divin sous-terrain si sacré pour eux. C’est pourquoi ils sont arrivés en Amérique. Yaru est ainsi un des noms du paradis pour les Égyptiens. Yaro désigne également un paradis en Amérique. Le célèbre mot Ra désignant le soleil en Egypte, se retrouve aussi au Mexique/Pérou [15, 16].
On sait avec certitude que les contacts à partir de cette expédition ont été continus. Deux éléments implacables le prouvent :
La cocaïne dans les momies égyptiennes
En 1992, Svetla Balabanova, une des toxicologues les plus respectées au monde, identifie la présence de cocaïne dans les cheveux de momies égyptiennes du Musée de Munich, dont certaines sont vieilles de 3100 ans, soit 100 ans après le voyage. Après de nombreuses vérifications et l’exclusion d’une contamination, Mme Balabanova présente ses résultats, qui vont lui attirer de nombreuses menaces et insultes du milieu eurocentriste.
Ces trouvailles imposent une seule conclusion : les Africains de l’époque pharaonique étaient en contact avec l’Amérique ancienne. Svetla Balabanova identifie encore la cocaïne sur 134 dépouilles de Nubie.
Autant la découverte de tabac chez Ramessou Maryimana (Ramsès II) avait occasionné une discussion entre Ivan Van Sertima et Cheikh Anta Diop sur la présence ou non d’un lien avec l’Amérique, il n’y a – pour la cocaïne – qu’un seul chemin : l’Amérique.
La carte de Piri Re
Cette carte a été réalisée en 1513 et nommée après le général et cartographe turc Piri Re. Elle a été faite à partir de 19 cartes égyptiennes datant de 300 avant l’ère occidentale et vestiges de la tristement célèbre Bibliothèque d’Alexandrie. Une carte supplémentaire de Christophe Colomb a été associée aux 19 égyptiennes pour réaliser la carte.
Les spécialistes ont déterminé qu’Alexandrie en Égypte est le point de référence sur la carte de Piri Re. Elle montre précisément l’Afrique de l’ouest, l’Europe de l’ouest jusqu’à la France, les archipels du Cap-Vert, de Madère, des Canaries et des Açores. La carte montre surtout très clairement l’Amérique du sud avec le massif montagneux des Andes et un trajet précis du fleuve Amazone. Le plus surprenant est l’exactitude des latitudes et surtout des longitudes, lesquelles étaient connues de nos ancêtres depuis au moins la construction de la Grande Pyramide il y a 4500 ans.
Pour comparaison, les Européens ne sont arrivés aux Andes que 14 ans après la cartographie de Piri Re, n’ont connu les longitudes et tracé le trajet exact du fleuve amazone qu’au 18e siècle. Cette carte doit donc très peu à Christophe Colomb, elle est égyptienne. Elle montre que 900 ans après le voyage à l’époque olmèque, nos ancêtres connaissaient très bien l’Amérique du sud.
On ajoute aussi la presence d’elements assyriens sur les sites olmèques, près des visages négroides. Les Assyriens venus d’Asie de l’ouest, avaient envahi l’Egypte 500 ans après le voyage et l’avaient dirigé pendant 18 ans.
Ainsi, ces longs contacts pendant des siècles, vont voir les Africains de l’époque pharaonique influencé profondément les cultures et les civilisations amérindiennes.
Les autres similitudes entre l’Égypte et l’Amérique ancienne
Les similitudes linguistiques ont déjà été mentionnées avec Yaru/Yaro et Ra. L’historien indien R.A. Jairazbhoy, qui a rapporté ces similitudes et profondément étudié les liens entre l’Égypte et l’Amérique ancienne, ajoute aussi d’autres mots sacrés tels que Cibak/Cipak associé au crocodile, Kuphi/Copal pour l’encens.
Les Egyptiens, qui pour construire des murs et mêmes leurs pyramides coulaient des blocs de béton différents les uns des autres et qui ne s’agençaient que de manière visiblement aléatoire, vont passer cette technologie complexe aux Amérindiens.
La plus grande pyramide d’Amérique, la pyramide du soleil de Teotihuacan, a à peu près les mêmes bases que la Grande Pyramide, soit 230 x 220 m contre 230 x 230 m.
Le calendrier maya est fait de 360 jours à la fin desquels s’ajoutent 5 jours qui sont fêtés (soit 365 jours), comme en Egypte ancienne. C’est avec la civilisation olmèque que l’écriture commence en Amérique. L’écriture maya – d’origine olmèque – est ainsi pictographique et idéographique, comme les Medou Ntjer (hiéroglyphes égyptiens).
Les Amérindiens vont momifier leurs morts selon une procédure qui répond point par point à la momification en Egypte antique : le retrait des organes par l’anus et la disposition de ces organes dans 4 jarres aux couleurs précises et orientées vers les 4 points cardinaux, soit rouge pour le nord, blanche pour le sud, or pour l’est et noir/bleu pour l’ouest.
Les Amérindiens n’avaient pas de raison d’utiliser ces couleurs. Leur signification est africaine et elles ont juste été reprises par les Américains anciens. Le rouge correspond à Decheret, c’est-à-dire la couronne rouge de la Basse Égypte (nord de l’Égypte). Le blanc correspond à Hedjet, c’est-à-dire la couronne blanche de la Haute Égypte (sud de l’Égypte) ; l’or pour le soleil levant si sacré (Khepri) depuis l’Est (Iabet) ; le noir/bleu pour la nuit après le coucher du soleil vers l’ouest (Imenet).
Le Professeur Ruetter qui a étudié les méthodes d’embaumement des morts au Pérou dit « les substances antiseptiques (utilisées pour l’embaumement) sont identiques à celles utilisées en Égypte antique… de la balsamine, du menthol, des sels, des tanins, des alcaloïdes, des saponines et des résines indéterminées » [17].
Le mort en Amérique va être placé dans un sarcophage à la base plate, les bras croisés sur le torse (posture d’Osiris) et les doigts écartés, avec un masque funéraire en or comme le faisaient les Noirs de la vallée du Nil. Les Amérindiens vont allonger les têtes des membres de la noblesse, comme chez les filles du pharaon Akhenaton ou les Mangbetu du Congo il y a quelques décennies encore.
La couleur violet va servir aux mêmes fins cérémoniales en Afrique et en Amérique.
Autant pour la civilisation olmèque il est clair que le peuple en majorité était amérindien typique (mongoloïde), autant pour la plus célèbre civilisation de toutes en Amérique, la civilisation maya, les pictographies originales montrent de très nombreux Noirs aux cheveux crépus, avec les têtes élongées comme les Africains. Nous avons émis des hypothèses sur qui étaient ces Maya dans un article précédent.
L’historien africain-américain Clyde Winters dit « ce sont les Olmèques qui ont apporté la construction de pyramides, la technologie liée à la religion et l’écriture aux Maya » [18]. Le Pr Molefi Kete Asante ajoute « Les Maya (…) construisaient des pyramides au-dessus des pyramides olmèques » [18].
L’archéologue Geoffrey McCafferty continue « L’influence olmèque est la clé pour l’étude des pyramides de la Mésoamérique (Amérique centrale). Il est généralement admis que toutes les civilisations de Mésoamérique reposent sur une base olmèque. En fait, (l’historien Michael Coe) (…) va plus loin et dit que les Olmèques n’ont pas juste influencé les Mayas, mais étaient les premiers Mayas ». [18].
Ceci voudrait donc dire que les Mayas noirs étaient des descendants d’Égyptiens.
Récapitulatif sur l’apparition de la civilisation en Amérique
- Les Égyptiens entrent en contact avec l’Amérique sous l’Ancien Empire.
- Sur la base de l’héritage africain transmis par l’Égypte, les Amérindiens fondent au Pérou la première grande civilisation américaine : Caral.
- Les Égyptiens retournent en Amérique sous Ramessou Hekayounou (Ramsès III) au Nouvel Empire, et entretiennent pendant des siècles des contacts avec les Amérindiens.
- Ces Égyptiens cofondent la civilisation olmèque.
- La civilisation olmèque donne naissance aux autres civilisations de la Mésoamérique.
- La civilisation Maya, civilisation la plus connue de l’Amérique ancienne, est cofondée par les descendants d’Africains-Olmèques.
Ce que les Égyptiens ont introduit en Amérique :
- L’architecture monumentale, avec la construction de pyramides notamment
- L’écriture
- Le calendrier de 365 jours
- Des connaissances additionnelles sur la spiritualité
- Des techniques additionnelles sur l’étape de la mort (momification, inhumation).
La civilisation égyptienne, totalement ou partiellement, directement ou indirectement, est donc :
- A l’origine de la civilisation en Asie (Phénicie, Mésopotamie, Perse, Inde, religions est-asiatiques)
- A l’origine de la civilisation en Amérique
- A l’origine de la civilisation en Europe (Stonehenge, Grèce, Rome)
- A l’origine de la civilisation en Océanie
La civilisation égyptienne, strictement noire, est la plus grande civilisation de l’histoire. Elle fait des Noirs d’Afrique et des Africains des Amériques les uniques civilisateurs de l’humanité. Par son excellence absolue et son authenticité africaine portée au sommet dans tous les domaines, elle est la référence à partir de laquelle nous sommes appelés à rebâtir l’Afrique.
Hotep !
Par : Lisapo ya Kama © (Tous droits réservés. Toute reproduction du texte de cet article est interdite)
Notes :
[1] Early America Revisited, Ivan Van Sertima, pages 3-6
[2] They Came Before Columbus, The African Presence in Ancient America; Ivan Van Sertima, pages 262-263
[3] Early America Revisited, Ivan Van Sertima, pages 9 et 13.
[4] They Came Before Columbus, The African Presence in Ancient America; Ivan Van Sertima, chapitre 6
[5] Idem, chapitre 12
[6] Idem, page 236
[7] Dating Caral, a Preceramic Site in the Supe Valley on the Central Coast of Peru, Ruty Shady Solis et Jonathan Haas, 2001 https://www.researchgate.net/publication/12010372_Dating_Caral_a_Preceramic_Site_in_the_Supe_Valley_on_the_Central_Coast_of_Peru
[8] Early America Revisited, Ivan Van Sertima, page 125
[9] Giza, Mark Lehner; University of Chicago, 1995-1996 https://oi.uchicago.edu/sites/oi.uchicago.edu/files/uploads/shared/docs/ar/91-00/95-96/95-96_Giza.pdf
[10] Dating the Pyramids, Mark Lehner, Archeological Institute of America, 1999 https://archive.archaeology.org/9909/abstracts/pyramids.html
[11] Astronomy and landscape in the city of Caral, the oldest city in the Americas; Instituto de Astrofisica de Canarias, 2021 https://phys.org/news/2021-03-astronomy-landscape-city-caral-oldest.html
[12] They Came Before Columbus, The African Presence in Ancient America; Ivan Van Sertima, pages 254-255
[13] Idem, page 155
[14] Early America Revisited, Ivan Van Sertima, page 189
[15] Idem, pages 75-76
[16] They Came Before Columbus, The African Presence in Ancient America; Ivan Van Sertima, pages 269-270
[17] They Came Before Columbus, The African Presence in Ancient America; Ivan Van Sertima, page 160
[18] The First Americans Were Africans, David Imhotep, page 122