Rome fut la plus grande civilisation de l’antiquité européenne et probablement l’empire le plus puissant au monde à son époque. Avant son avènement il y a 2300 ans, a existé pendant 5 siècles en Italie la civilisation du peuple Etrusque, qui se nommait lui-même Rasana. Si les origines étrusques de la civilisation romaine sont, plus ou moins, officiellement admises par l’Europe, l’Occident se garde bien de dire l’essentiel, à savoir que les dits Etrusques étaient indiscutablement des Noirs, de culture africaine.
S’ils ne l’ont déjà fait, la lectrice et le lecteur pourront – afin de comprendre ce que nous dirons ici – se documenter sur le caractère noir des Egyptiens anciens ; sur l’origine africaine des premiers habitants de toute l’Asie, y compris des Phéniciens ; enfin sur l’origine africaine des premiers habitants de l’Europe et l’apparition par la suite des Blancs au nord du continent.
Les Preuves
Les éléments écrits
D’après les historiens européens de l’antiquité, les Etrusques étaient d’origine gréco-turque. Ainsi Hérodote disait d’eux qu’ils avaient migré depuis la Lydie (Turquie), peu avant la bataille de Troie qui serait survenue au 12e siècle avant JC.
Dionysos d’Halicarnasse, reprenant le récit d’Hellanicos de Lesbos, donne une origine Pélasge – c’est-à-dire grecque initiale – aux Etrusques. Il écrit ainsi il y a 2000 ans dans Antiquités Romaines Livre I, XXVIII, 3 :« les Tyrrhéniens (Etrusques), qui s’appelaient auparavant Pélasges (premiers habitants de la Grèce), reçurent leur nom actuel après s’être établis en Italie. (…) Phrastor était le fils de Pelasgos (…) roi (des Pélasges) (…) son fils s’appelait Amyntor, le fils d’Amyntor était Teutamidès, et le fils de ce dernier était Nanas.
Sous son règne les Pélasges furent chassés de leur pays par les Grecs, et après avoir abandonné leurs bateaux à l’embouchure spinétique dans le golfe ionien (sud de l’Italie), ils prirent Crotone, une ville à l’intérieur des terres; et partant de là, ils colonisèrent le pays qu’on appelle maintenant Tyrrhénie. ».
On rappelle que la Turquie comme la Grèce, comme tout le bassin méditerranéen sans exception, étaient initialement peuplés de Noirs, avant l’arrivée des Blancs venus du nord.
Il y a 2700 ans, l’auteur grec Asios de Samos disait des Pélasges, premiers habitants de la Grèce continentale et ancêtres des Étrusques « Et la Terre Noire produisit Pelasgos (roi des Pélasges) » [1]. Terre Noire/Pays Noir est le nom originel de l’Afrique, Kemet/Kama en Egyptien ancien. Asios de Samos nous laisse entendre que les Pélasges étaient des Noirs. Ils pratiquaient qui plus est le matriarcat, trait culturel africain.
Une partie des Pélasges aurait donc été chassée par les invasions de peuplades venues du nord de l’Europe. Ces invasions sont allées jusqu’au sud de la Grèce il y a plus de 3000 ans, mettant un terme à la civilisation noire minoenne. C’est ainsi que les Pélasges se sont retrouvés en Italie.
Les preuves ostéologiques
En 1978, l’anthropologue italien Mario Cappieri publie ses résultats d’analyse des crânes Étrusques et dit dans La composition ethnique de la population italienne. L’ethnie Étrusque, page 307 « Les Étrusques ont le nez particulièrement aquilin (15,7%) (…) la face longue (16,3%), la face orthogonathe (5,5%) ».
Quand on lit Cappieri, on se demande s’il n’essaie pas de noyer le poisson, en décrivant une minorité de Blancs au sein des Étrusques. 15% de nez aquilins veulent-ils dire qu’il y avait 85% de nez plats donc noirs ? 16% de faces longues équivalent-elles à 84% de faces courtes donc noires ? 5% d’orthogonates sont-ils à comparer à 95% de prognathes donc noirs ? C’est ce qui est dit clairement dans d’autres études.
Dans The Early Age of Greece, vol 2, publié en 1931, William Ridgeway écrit à la page 248 « Sergi, suivi de Ripley, disent qu’environ un quart des crânes trouvées dans les tombes Etrusques sont brachycephaliques, contre le reste (soit ¾) qui est dolichocéphalique ».
Le Professeur Luigi Calori, un des anatomistes les plus respectés de son temps, a pour sa part analysé des dizaines de crânes étrusques. Ses travaux sont rapportés en 1876 dans Etruscan Bologna : A Study. A propos de 19 crânes, il est dit pages 187-188 « La plupart de ces crânes sont dolichocéphales. Un est définitivement brachycéphale ». A la page 196, Calori comme le Pr Nicolucci classent les crânes étrusques comme phéniciens. Les Phéniciens avaient des crânes negroides, les etudes au Proche-Orient, à Syracuse et à Carthage le prouvent. Et enfin pages 209-210 « Les crânes dolichocéphales étrusques (…) se distinguent par (…) un prognathisme plus fréquent ».
Enfin en 2001, la Western Michigan University aux États-Unis est allée jusqu’à faire des analyses comparatives statistiques, entre 84 crânes étrusques et 70 crânes de Blancs italiens actuels. Elle conclue « notre analyse statistique ne supporte pas la présence de lien (entre les Etrusques et les Italiens actuels) ».
Les Etrusques avaient donc des crânes de Noirs. Ils étaient dolichocéphales et prognathes comme les Africains.
Les éléments génétiques
En 2013 dans le journal Plos One, Silvia Ghirotto et al. publient des analyses génétiques concernant les Étrusques. Ils sont bel et bien les ancêtres des peuples de Toscane en Italie actuelle. L’étude détermine aussi qu’ils ont quitté la Turquie il y a probablement 7600 ans. Hérodote n’avait donc pas raison en situant ce départ lors de la bataille de Troie il y a 3200 ans.
On rappelle qu’il y a 7600 ans, il n’y avait que des Noirs en Turquie. L’humain blanc étant né un siècle plus tôt il y a 7700 ans au Nord de l’Europe, il n’était certainement pas encore descendu vers le sud de l’Eurasie. Ceci étant, il faudra des études ultérieures pour nous renseigner sur les liens génétiques des Etrusques avec les Pélasges, avec les Egyptiens anciens et avec les Noirs actuels d’Afrique.
Par ailleurs, la langue Etrusque n’est pas une langue indo-européenne et les linguistes occidentaux ne savent pas comment la classer. Il revient donc aux linguistes africains de la comparer aux langues africaines, afin de ressortir tout ce qu’elle aurait de commun avec les langues du continent noir.
Tout ce qui précède nous fait donc dire que les Etrusques, premiers grands civilisateurs de l’Italie et peuple à l’origine de la civilisation romaine, étaient des Noirs d’Afrique passés par l’Asie (Turquie), qui par la suite se sont établis en Grèce. De la Grèce, ils ont fui, devant l’arrivée de populations blanches, pour parvenir en Italie. Là, ils ont continuellement enrichi leurs savoirs, à travers leurs contacts avec les Egyptiens et les Phéniciens.
La civilisation Étrusque
La religion africaine des Étrusques
Pour les Étrusques, le monde était régi par une Energie divine, qui agissait quotidiennement à travers ses manifestations masculines et féminines ; manifestations avec lesquelles les Humains pouvaient entrer en contact. Les Étrusques pratiquaient le culte des ancêtres, mettant leurs morts dans des sarcophages avec un riche matériel, et déposant le cercueil dans une chambre funéraire décorée de peintures murales.
La religion Etrusque reprend donc les fondements de la Spiritualité Africaine, à savoir un Dieu unique qui est énergie agissante, dualiste à travers ses aspects masculins et féminins. Les Africains considèrent que l’Humain, doté d’une parcelle d’énergie divine, survit à travers cette énergie après la mort, pour aller continuer sa vie dans le monde des ancêtres. C’est pour ça que jusqu’au siècle passé, chez les Bassa du Cameroun ou à Madagascar, on enterrait encore le mort avec ses objets du quotidien.
Les sarcophages et les chambres funéraires chez les Étrusques reflètent bien entendu l’influence égyptienne. Tous ces rites sont contraires au monde blanc, où on incinère traditionnellement les morts.
L’organisation
Découlant de la tradition matriarcale africaine, les Étrusques donnaient une place de choix à la femme dans leur société. La femme avait un statut égal à celui de l’homme, y compris au niveau spirituel comme on l’a vu plus haut. Les femmes occupaient de hautes fonctions administratives et religieuses. L’enfant portait le nom du père et de la mère.
Les femmes étrusques étaient éduquées et libres, participant aux débats les plus importants et aux festivités. Ceci contraste avec le monde blanc, traditionnellement patriarcal et misogyne. Les Européens n’ont commencé à adresser ce problème qu’au 20e siècle, transmettant au passage le patriarcat aux Africains pendant la colonisation.
Comme en Afrique, les Étrusques étaient sédentaires et basaient leur société sur l’activité agricole. Ils étaient divisés en Cités-Etats indépendantes – dont 12 principales – mais parfaitement conscients de leur identité commune. Les représentants des 12 se réunissaient ainsi chaque année. Ce sont les Étrusques qui ont fondé la ville de Rome en 753 avant JC.
Les savoirs des Etrusques
Cheikh Anta Diop nous dit dans Nations Nègres et Culture, page 179 « Ce sont les Etrusques qui ont rapporté tous les éléments de la civilisation égyptienne sur la presqu’ile italique : agriculture, arts, religion, art divinatoire. » Cela signifie que ce sont les Etrusques qui ont civilisé l’Italie en général et que la culture étrusque est à l’origine, tout simplement la culture pharaonique implantée en Italie.
L’écriture Étrusque vient de l’écriture grecque. Quand on sait que les Étrusques étaient probablement d’origine grecque, on peut se dire qu’ils sont arrivés en Italie avec ce système et l’ont fait évoluer. L’écriture grecque quant à elle, on le rappelle, prend ses origines chez les Egyptiens, et a été introduite en Europe par les Phéniciens. L’alphabet étrusque avait 26 lettres comme aujourd’hui avec l’écriture latine, et avait déjà A B C I m n O S T, qui sont restés inchangés jusqu’à nos jours.
Influencés par les Phéniciens, les plus grands navigateurs de l’antiquité, les Etrusques avaient acquis les techniques de navigation en haute mer et échangeaient avec les peuples de la Méditerranée, les Egyptiens en particulier, desquels ils apprirent l’essentiel.
Il convient donc de dire d’après tout ce qui précède que comme la Grèce, la civilisation Étrusque fut d’origine Egypto-Phénicienne.
La destruction des Étrusques et la naissance de la civilisation romaine
Toujours dans un mouvement nord-sud, les populations blanches à l’état peu civilisé, de culture guerrière et patriarcale, étaient arrivés par vagues en Italie et furent au contact des Étrusques. Ces derniers réussiront au départ à les maintenir sous leur tutelle. Ces populations venues du nord apprendront tout des Étrusques, avant de les détruire. Ainsi, après de nombreuses guerres, ils mettront fin à la monarchie Étrusque dans la ville de Rome et y fonderont une république en 509 avant JC.
Rome prendra sa dimension véritable vers -300. Les Étrusques plieront définitivement vers -200, absorbés par l’expansion de ce pouvoir parti de Rome. La langue Étrusque disparaîtra peu après.
Cheikh Anta Diop continue dans Nations Nègres et Culture, page 179 et dit : «Les Romains assimileront la substance de cette civilisation quand ils auront détruit les Etrusques tout en éliminant les éléments les plus étrangers à leur conception patriarcale eurasiatique. C’est ainsi qu’après la période de transition des Tarquins, les derniers rois étrusques, le matriarcat nègre sera complètement rejeté.» Ainsi la civilisation romaine apparait comme une civilisation étrusque « revue et corrigée » par les mœurs patriarcales des Romains.
Les Romains se sont livrés à une véritable annihilation des Étrusques et de tout ce qui pouvait les rappeler. Carthage subira pratiquement le même sort.
Les Romains ont donc continué et développé le savoir Étrusque, en particulier leur écriture, leur architecture, leur façon de faire la fête. La religion romaine avec ses dieux (Jupiter, Apollon, Mercure, Venus, etc…) est quant à elle une copie du panthéon des dieux Grecs. Le panthéon des dieux grecs n’est lui aussi qu’une copie du panthéon des dieux Egyptiens.
Plus tard, les Romains plagieront le culte de la vierge Isis Mari mère de l’enfant divin Horus – introduit en Europe par les Egyptiens vers le 7e siècle avant JC – pour inventer officiellement le christianisme en 325 sous l’empereur Constantin. Ils prendront aussi des Egyptiens le calendrier de 365 jours et 12 mois, tel qu’il est utilisé aujourd’hui.
La civilisation romaine, la plus grande de l’antiquité européenne, fut donc d’origine noire Egypto-Etrusque. Si le système républicain est bien une invention des Blancs romains, le reste de ce que Rome a légué de durable au monde, à savoir l’écriture latine, le christianisme, le calendrier et son architecture, sont tous d’origine noire.
Les Italiens d’aujourd’hui, comme tous les peuples de la Méditerranée, sont ainsi des métis de Blancs et de Noirs. Ils sont précisément métissés de Phéniciens, d’Étrusques et de Maures. C’est pour cela qu’ils sont moins blancs que les Européens du nord.
Enfin, on se rappelle des attaques racistes contre le footballeur italien d’origine ghanéenne Mario Balotelli. Beaucoup d’Italiens, pour justifier leurs attaques, arguent qu’on ne peut pas être italien et noir. Ce n’est manifestement pas vrai !
Hotep !
PS Le calendrier a été en réalité introduit en Italie par les Etrusques. Ce fut un calendrier lunaire de 10 mois. Le calendrier solaire de 365 jours et 12 mois, d’origine égyptienne, a été adopté plus tard par Rome, et diffusé à toute l’Europe au 16e siècle, puis à l’essentiel du monde donc.
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Notes :
- Nations Nègres et Culture, Cheikh Anta Diop
- Encyclopaedia Britannica
- Les racines africaines de la civilisation européenne, Jean Philippe Omotunde
- Reading the Past: Ancient Writing from Cuneiform to the Alphabet, par JT. Hooker
- [1] Les racines africaines de la civilisation européenne, Jean Philippe Omotunde, page 104.