Aucun Christianisme ne prend origine en Ethiopie. Pourtant cette idée est très rependue, certains allant même jusqu’à attribuer à ce pays d’Afrique de l’Est la fondation de cette religion. Nous allons donc voir dans cet article, comment le Christianisme est né en réalité, comment il est arrivé en Ethiopie et pourquoi existe cette idée, fausse, de ce pays comme foyer de cette religion.
Cet article vient en complément de nos premiers écrits sur sur les origines africaines de la Nativité et de la célébration de Noël, sur les véritables origines du christianisme. et sur l’empire d’Axoum en Ethiopie ancienne.
Afin de saisir le contexte historique du sujet, nous allons d’abord répondre aux deux questions suivantes :
Qui sont les Ethiopiens ?
Le groupe le plus important peuplant l’Ethiopie aujourd’hui est appelé Couchitique. Kush étant le nom ancien du Soudan à l’époque pharaonique. L’Ethiopie actuelle était un territoire orientale du Soudan ancien. C’est ce peuple Couchitique qui allait occuper aux temps premiers la péninsule arabique et y fonder le royaume de Saba au Yémen actuel.
Les Sabéens, peuple du royaume de Saba, allaient se métisser avec les ancêtres des Arabes venus plus tard dans la région. Les Sabéens en s’installant en Ethiopie il y a près de 3000 ans, y rependront ce métissage.
Il y a donc en Ethiopie, entre autres, des Soudanais apparentés (Oromo, Somali, Afar etc…) et des Soudanais apparentés/Sabéens, métissés d’Arabes (Amhara, Tigrée etc…). C’est ce qui explique que l’Amharique et le Tigréen soient des langues sémitiques et non africaines.
Que pratiquaient les Éthiopiens avant le christianisme ?
L’Ethiopie comme toute l’Afrique était vitaliste (animiste) avant l’arrivée du Christianisme. Ce Vitalisme existe toujours chez les Oromo, qui sont en nombre le premier peuple du pays. Nous avons étudié la religion des Oromo et des Somali ici. Quant aux Amhara, le deuxième peuple en nombre, leurs ancêtres Geez, descendants de Sabéens, pratiquaient aussi la Spiritualité africaine à travers le Dieu-Ancêtre Mahrem, équivalent d’Imana/Amen dans le reste de l’Afrique. Si tout le pays était vitaliste comme nous le concluons, qu’en est-il du Judaïsme des Falasha et des descendants juifs de la Reine de Saba ? Nous allons répondre plus loin.
L’Egypte, aux racines du christianisme
-663, sous le règne du légendaire pharaon soudanais Taharqa, les Assyriens envahissent l’Egypte. L’occupation est d’une violence exceptionnelle. Ouaset (Thèbes), la ville la plus vénérable et capitale religieuse intouchable de l’histoire noire, est saccagée.
Les étrangers vont jusqu’à écorcher vif les résistants africains et exposer les peaux pour terroriser la population. Malgré la libération, les Égyptiens – réfractaires aux mœurs guerrières conformément à la philosophie africaine Maât – restent marqués par ce déchaînement de brutalité. C’est le début du déclin de la civilisation pharaonique.
Les Grecs prennent le pays en -332. Respectueux de la civilisation pharaonique à laquelle ils doivent la leur, ils sont néanmoins incapables de prononcer Ki Kuh Ptah, c’est-à-dire temple du Créateur. les Grecs déforment le nom en Ae-gyp-to. C’est Aegypto qui va donner Egypte et Copte. Les Égyptiens de la basse époque, celle du déclin, étaient donc appelés Coptes.
Devant les guerres qui secouent le monde, les Coptes décident – suivant la tradition égyptienne de civilisatrice de l’humanité – de diffuser la philosophie africaine de Maât (l’harmonie, l’ordre, la paix, la justice) dans le monde. Aïssata Mari-Amen (Isis aimée d’Amen (Dieu)) représente l’amour de Dieu, celle qui apaise les esprits.
Les anciens Africains élèvent donc la fille de Dieu au rang de divinité de tout premier ordre. Les prêtres égyptiens, dits Kher Sesheta (gardiens des mystères divins), s’embarquent dans le prosélytisme et rependent la Spiritualité Africaine, centrée autour du culte d’Aïssata Mari.
C’est le mot Kher Sesheta qui est à l’origine de Christ. Cheikh Anta Diop nous dit ainsi dans Civilisation ou Barbarie à la page 391 « le terme « Christ » ne serait pas de racine indo-européenne. Il viendrait de l’expression égyptienne pharaonique Kher Sesheta : « celui qui veille sur les mystères », et étaient appliqués aux divinités, Osiris, Anubis ».
Les adeptes des enseignements des Kher Sesheta sont donc abusivement appelés à l’époque chrétiens, nom qui leur a été donné par des étrangers par déformation d’une appellation africaine. Ceux que la littérature appelle chrétiens au début de la basse antiquité, sont les suivants des Kher Sesheta, c’est-à-dire ceux qui pratiquaient la Spiritualité Africaine née aux temps premiers dans les grands Lacs et l’Afrique australe, et qui fut centrée par les égyptiens de la basse époque autour du culte d’Aïssata Mari, afin d’amener la Maât dans un monde en souffrance.
En quoi consistait concrètement le culte propagé par les Kher Sesheta ?
Il est indispensable de rentrer aux fondements de la Spiritualité Africaine afin de comprendre. En résumé, Aïssata Mari est la femme d’Ourisé (Osiris), celle qui l’a aidé à être ressuscité pour présider le jugement dernier afin de justifier ou non les ancêtres morts. Elle lui a permis d’être réincarné en concevant par immaculée conception l’enfant roi Horo (Horus), enfant divin né pour sauver la création.
L’enseignement des Kher Sesheta reprenait bien entendu le fondement absolu de la spiritualité africaine, à savoir Dieu qui est énergie créatrice et qui réside en toute chose. L’égalité entre l’homme et la femme étaient entérinés conformément à la tradition africaine.
Les Kher Sesheta faisaient des baptêmes, qui miment la sortie d’Amen-Râ (Dieu) de l’eau primordiale du Noun au commencement et qui représentent la naissance et la renaissance de la vie. Ils pratiquaient l’eucharistie qui reprend l’histoire de la mort violente d’Osiris tué par son frère Souté (Seth/Satan).
Dans leur temple, ils présidaient aux confessions publiques des péchés. Dans la pure tradition africaine, ils étaient aussi des guérisseurs. Grands connaisseurs des énergies, les Kher Sesheta dirigeaient des rites paranormaux comme les prêtres Vodoun. Ils étaient donc pour les profanes des faiseurs de miracles. Voilà quel était la religion des Coptes, leur Vitalisme.
Les Egyptiens avec leur croix d’Ankh parcourent l’Orient et l’Europe. C’est ce culte de la vierge noire Aïssata Mari qu’ils répandent de la Grèce à l’Angleterre, de Paris à la Pologne. Ils aident les pauvres, soignent les malades, confortent les esclaves et les femmes – qui sont exclus des sociétés nordiques. Partout l’humanité, la générosité et la sincérité des Africains sont accueillies favorablement.
La répression romaine et la transformation de la Religion Copte
Avant même d’arriver en Egypte, les Romains réprimaient déjà le culte d’Isis qui gagnait inexorablement de l’ampleur jusque dans leur capitale. Les égyptologues Jean Leclant et Gisèle Clerc disent ainsi dans Inventaire bibliographique des Isiaca à la page 127 « Avant de s’imposer à Rome, le culte isiaque fut en bute aux attaques officielles. A plusieurs reprises en -59, -58, -53, -48, le Sénat (romain) avait donné l’ordre de détruire les autels et les statues ».
En -33, Rome envahit l’Egypte. Les Romains dirigent un empire qui englobe le pourtour méditerranéen mais les peuples conquis sont réfractaires à l’autorité. Devant le pouvoir romain oppressif, les peuples continuent à embrasser la Religion Copte et son idéal africain de Maât. Les Kher Sesheta représentent donc un obstacle à la domination romaine.
Par ailleurs leurs succès enragent les élites juives qui leur font concurrence. Tous ces faits sont à l’origine de la persécution des premiers « chrétiens » dont parle la Bible. C’est ainsi que le juif Saul de Tarse (St Paul), persécuteur des adorateurs d’Isis, développe l’ambition d’une religion nouvelle pour les contrer. Il commence à plagier et déformer les documents égyptiens pour écrire les tous premiers textes du christianisme moderne vers l’an 50.
Jusque vers 300, les empereurs romains vont multiplier les attaques contre le culte d’Isis. En 202 Septimus Sévère dissout l’école religieuse d’Alexandrie en Egypte et interdit les conversions. C’est ici probablement que se trouve la justification de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie probablement perpétré par les Romains. Partout les Kher Sesheta sont tués et meurent en martyrs.
Les terribles persécutions contre les Africains et leurs adeptes sont vaines et la religion copte reste forte. Vers l’an 300 Rome décide donc de former sa propre religion universelle pour contrôler spirituellement ses sujets. C’est ainsi que débute officiellement la naissance du Christianisme. Rome va s’appuyer sur les travaux de plagiat commencés par le juif Saul de Tarse (St Paul). Cette naissance va être entérinée par le concile de Nicée sous l’empereur romain Constantin en 325. Les grands contours seront affinés au cours des conciles suivants.
Les éléments du culte d’Aïssata Mari-Amen et de la Spiritualité africaine en général sont copiés et transformés. Mari commence à devenir blanche. La figure de Jésus Christ – le messie juif sauveur – personnage fictif reprenant les mythes d’Osiris, d’Horus et la vie du Kher Sesheta martyrisé Issa, est adopté et élevé. Dieu est séparé de ses créations conformément à la vision dualiste occidentale. La terre sainte quitte les Grands Lacs et l’Afrique australe pour se retrouver en Orient par mimétisme probable avec le judaïsme. Le siège du christianisme est installé au Vatican à Rome. La femme est reléguée au rang inférieur de l’homme conformément à la vision européenne.
La Bible, livre saint dont le contenu et les orientations ont été décidés par les Romains, est une association de faits réels, de fictions, de très nombreux récits égyptiens souvent mal compris et tronqués, auxquels les Européens de l’époque ajoutent leur vision guerrière, patriarcale et esclavagiste, qui est à l’opposé des valeurs africaines de la Vallée du Nil.
L’adepte ne doit plus chercher à connaître Dieu par le savoir comme le veut la tradition africaine initiatique, il doit croire sans discuter tout ce qui est écrit dans la Bible. Il devient donc un croyant.
Après avoir – dans un esprit de Fatwa – qualifié la Religion copte en termes diabolisants, Rome continue à tuer et mettre en esclavage les pratiquants du culte d’Aïssata en Egypte et impose sa religion. C’est l’entrée du Christianisme en Afrique au début du 4e siècle, après près de 400 ans de violences physique, spirituelle et culturelle perpétrées contre les Africains. Le Vitalisme copte plie, les derniers temples d’Aïssata sont fermés et détruits les uns après les autres.
Pour survivre, les Coptes reconnaissent les préceptes énoncés par Rome et reprennent les éléments du Christianisme tel que le messie juif Jésus Christ ou encore l’organisation cléricale. Ils sont forcés de synchrétiser (mélanger) leur religion avec le Christianisme. Des pratiques vitalistes telles que les danses forcenées et les tambours demeurent. C’est ainsi que naît le Christianisme orthodoxe copte qui est le culte d’Aïssata Mari adapté par la force aux préceptes romains pour assurer sa survie. C’est cette Religion réformée sous l’œil sévère de Rome qui va arriver en Ethiopie.
L’introduction du Christianisme copte en Ethiopie
D’après la tradition éthiopienne, l’entrée du christianisme dans le pays date du 1er siècle avec l’apôtre Philippe. Ce qui serait attesté par la Bible. Or la Bible ne dit absolument pas cela. Dans l’Acte des Apôtres chapitre 8 verset 26 à 40, on parle d’un haut officiel éthiopien, qui en Palestine, rencontre l’apôtre Philippe.
Il y a beaucoup de problèmes dans ce texte et l’interprétation qu’en font les Éthiopiens. La première chose est qu’Ethiopie à cette époque était le nom donné au Soudan et non à l’Ethiopie actuelle. Ethiopie vient d’Aethiopius qui signifie Visage brûlé donc Noir en grec. Le nom désignait au départ le Soudan puis toute l’Afrique. C’est pour cela qu’au Moyen-Âge en Europe, un des noms donnés à tous les Noirs était Éthiopien. C’est le roi d’Axoum Ezana, au 4e siècle seulement, qui appellera son pays Abyssinie, Ethiopie.
Le texte biblique concernant St Philippe parle donc d’un Soudanais, qui plus est un ministre de Candace, qui est le titre des reines du Soudan ancien. La deuxième chose est qu’on ne dit à aucun moment dans ces écrits anciens que St Philippe est parti en Afrique ou ce qu’est advenu du ministre soudanais. Quoi que veuille dire au fond ce texte, il ne dit à aucun moment que St Philippe est à l’origine du Christianisme en Ethiopie actuelle.
D’après le récit de l’historien chrétien Rufinus en 410, l’entrée du Christianisme en Ethiopie date du 4e siècle. A cette époque, des marchands chrétiens parcouraient la Mer Rouge. Ce qui n’est pas étonnant car il y avait des Arabes, alors sous domination romaine, au concile de Nicée. Le commerce entre Rome et l’Afrique est par ailleurs attesté jusqu’au Kenya. L’influence de ces marchands romanisés était grandissante et ils s’installèrent à Axoum en Abyssinie où ils pratiquaient leur foi ouvertement.
Deux frères originaires du Liban ancien – Frumentius et Aedesius – furent recueillis dans le pays après leur naufrage. Frumentius s’éleva au rang de conseiller du roi Ezana et noua des relations avec les marchands chrétiens, qu’il encourageait dans leur foi. Le roi Ezana, délaissant le puissant culte du Dieu-Ancêtre Mahrem, se convertit en 330, au point de faire la chasse aux païens (vitalistes). Frumentius s’en alla donc en Egypte à Alexandrie, alors siège du Christianisme en Afrique, pour organiser l’Eglise en Ethiopie. Il fut fait premier évêque d’Axoum par le patriarche orthodoxe copte Athanasius. C’est ainsi que le Christianisme orthodoxe copte entra en Ethiopie et que jusqu’en 1951, le chef de l’église éthiopienne était un Copte envoyé par Alexandrie.
L’Ethiopie est donc devenue chrétienne après l’Egypte et après les autres possessions romaines en Afrique, c’est-à-dire la Lybie, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. Le Soudan, sous influence romaine, adoptera quant à lui officiellement le christianisme orthodoxe copte au 6e siècle.
Qu’en est-il de la Reine de Saba et des Falasha ?
D’après la tradition éthiopienne, la reine de Saba aurait eu un enfant avec le roi juif Salomon. La lignée des rois d’Ethiopie qui en descendrait serait ainsi d’origine juive. Pourtant aucun texte à l’origine ne dit cela. Vous pouvez lire le passage biblique ici, à aucun moment on ne parle d’une relation entre les deux, mais d’une visite de la reine forte de caractère à Salomon, qui le teste avec des questions difficiles. Elle retourne par la suite chez elle.
Les rédacteurs du Coran, visiblement inspirés par la Bible qui était connue en Arabie, en rajoutent dans la Sourate 27. Ils parlent d’une correspondance entre les deux avant leur rencontre, et associe au passage les pratiques vitalistes des Sabéens – notamment le culte africain du soleil messager de Dieu – au Diable et à la mécréance. La Reine, finalement soumise au roi hébreux, se donne à Allah avec Salomon le Juif… 1500 ans avant la naissance de l’islam.
De la même manière, les Falasha ou Beta Israël – ces juifs éthiopiens bien connus – seraient des Israélites ayant accompagné Menelik, fils de Salomon et de la reine de Saba en Ethiopie. Or comme on vient de le voir il n’y a aucune preuve d’une relation entre Salomon et la reine.
L’historicité sur Menelik fils de Salomon date en réalité du 14e siècle dans un ouvrage religieux éthiopien appelé Kebra Nagast. Avant cela, il n’y a rien et les Ethiopiens ne se rattachent à aucun moment à la descendance de Salomon. Le Kebra Nagast en rajoute aussi donc en faisant dire à la Reine lors de sa visite à Salomon au chapitre 28 « A partir de maintenant je n’adorerais plus le soleil, mais le Dieu qui a créé le soleil, le Dieu d’Israël ». Et elle l’aurait visité plusieurs fois et serait ainsi tombée enceinte.
On voit parfaitement la continuité avec la Bible et le Coran et l’invention d’une légende au fil du temps. Le Kebra Nagast apparaît donc – nous le disons avec respect mais lucidité – comme un livre de fantasmes, venant « compléter » et exagérer tout ce qui n’a pas été dit avant.
Pourquoi les chrétiens d’Ethiopie ont-ils écrit le Kebra Nagast ?
Les motivations ici semblent être les mêmes que celles des Black Hebrews (Noirs hébreux) ou de la Nation of Islam aux USA dont les théories laissent bouche-bée : s’inventer une origine orientale pour satisfaire une identité religieuse acquise. On le voit aujourd’hui même avec des Ougandais, des Camerounais, des Congolais, des Ivoiriens. Ils s’inventent des origines juives dans un élan de rejet de l’Afrique perçue comme païenne et impur et dans un désir de pureté spirituelle par conséquent.
Le christianisme se présentant comme héritier du judaïsme, s’inventer des origines juives revient à coller au plus près de la source de Dieu, à son peuple élu. En un mot, il s’agit d’une aliénation spirituelle. Tout porte à croire que c’est dans cet esprit qu’a été écrit le Kebra Nagast. Tout le mouvement actuel des Juifs Noirs qui se multiplie dans le monde africain comme des champignons, est né ou a été catalysé par cette idée médiatisée venue d’Ethiopie en 1980 qu’il pouvait y avoir des Noirs Juifs. Idée elle-même reposant sur le Kebra Nagast.
Le mouvement Rastafari quant à lui, fut fondé sur une croyance stricte en une prédiction de Marcus Garvey qui parlait de l’avènement d’un grand roi rédempteur en Afrique. L’empereur Hailé Sélassié avec son aura judéo-chrétienne issue du Kebra Nagast, a été vu comme ce rédempteur. D’où le culte à sa personne et à l’Ethiopie que font les Rastafari.
Le Pr Shlomo Sand, historien israélien spécialiste de la question juive, réfute ainsi l’origine israélite des Falasha et dit dans une conférence « Les Juifs éthiopiens sont le produit d’une conversion ».
Conclusion
De cet article, il faut retenir les points suivants :
- Le Christianisme a été imposé à l’Afrique par les Romains, au terme de 400 ans de violence.
- Le Christianisme est entré en Afrique par l’Egypte.
- Les Égyptiens se sont adaptés en fondant le Christianisme orthodoxe copte.
- C’est ce Christianisme orthodoxe copte qui a été diffusé à l’Ethiopie sous Ezana, roi d’Axoum.
- L’Ethiopie est le 6e pays africain à avoir connu le Christianisme, après les 5 d’Afrique du nord sous domination romaine, si on prend en compte la géographie actuelle.
- Toute la confusion sur le rôle fondateur de l’Ethiopie dans le christianisme vient du Kebra Nagast, un ouvrage écrit au 14e siècle, certainement dans un esprit d’aliénation spirituelle.
Hotep !
Par : Lisapo ya Kama © (Tous droits réservés. Toute reproduction de cet article est interdite sans l’autorisation de Lisapo ya Kama)
Notes :
- Origines égyptiennes du christianisme et de l’islam, Sarwas Anis Al-Assiouty
- Ethiopian Orthodox
- Black Jews : les Juifs noirs d’Afrique et le mythe des Tribus perdues, Edith Bruder
- The Centralization Process of the Ethiopian Orthodox Church: An Ecclesiastical History of Ethiopia During the 20th Century, Stephane Ancel
- The University of Vermont
- Country Studies
- BBC
- Histoire de l’Afrique noire, Joseph Ki-Zerbo