Né à Paris dans le Kentucky aux USA, Garrett Morgan ne dépassera pas l’école primaire. Autodidacte, il s’installe à Cleveland en 1895 et travaille comme mécanicien de machine à coudre. Il s’inspirera de son travail pour inventer une machine à coudre améliorée en 1907.
En 1914, il invente une cagoule qui isole la personne qui la porte de gaz toxiques, sans pour autant gêner la respiration, c’est le masque à gaz. En raison du racisme, il éprouve des difficultés à la vendre aux compagnies de pompiers et doit souvent faire la démonstration lui-même. En 1916 dans une station hydraulique située à 75 m sous le lac Érié. 32 personnes sont bloquées et menacées par les gaz toxiques. Munis de leurs masques à gaz, Garrett Morgan et son frère Franck entrent dans le tunnel et sortent les victimes sur leurs dos. La nouvelle fait le tour des États-Unis et l’inventeur africain-américain est acclamé en héros, son invention ayant fait la preuve de son efficacité. Les soldats américains utiliseront ce masque pendant la première guerre mondiale.
Plus tard, l’inventeur assiste en ville à un accident impliquant un cheval, un cabriolet et une automobile. Deux personnes avaient été éjectées du cabriolet, le conducteur de l’automobile s’est évanoui, et le cheval grièvement blessé avait dû être abattu. Choqué, Garrett Morgan en 1923, invente le système de signalisation routière automatique et sans intervention d’un régulateur humain. C’est ce système qui a évolué en feux de signalisation. C’est cet Africain-Américain qui est donc à l’origine de cette révolution dans le trafic urbain.
Très conscient des enjeux de son peuple, il prend part en 1920 à la création d’un journal pour Africains-Américains, le Cleveland Call et devient membre actif du lobby Noir, la NAACP. Il exhorte les Noirs à acheter des actions dans sa compagnie. Il sera honoré pour son œuvre, notamment par la ville de Cleveland qui lui remettra une médaille d’or sertie de diamants. Garrett Morgan meurt le 27 Juillet 1963.
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Notes :
- Black Inventor
- Inventeurs et savants noirs, Yves Antoine, pages 109 à 112.