D’Isis au Christ : enquête sur les véritables origines du Christianisme

Le christianisme est pratiqué par des centaines de millions de Noirs à travers le monde. Que sait-on de cette religion ? Quelles en sont les véritables origines ? Éléments de réponse à travers cet article, que nous dédions à tous ceux qui cherchent la vérité historique sur cette religion.

Pour commencer, il faut savoir que le christianisme est une religion dont l’enseignement se fonde  autour de la question et de la notion du messie.

Mais tout d’abord qu’est-ce qu’un messie ?

Un messie, c’est un titre qui désigne une personne qui a été consacrée par le rite de l’onction d’huile (voir Exode 29:7, Rois-1/ 1:39, Rois-2/ 9:3).

Dans La tradition du Judaïsme, cette onction d’huile est faite à des personnages qui deviennent des rois (Ex David, Salomon, etc..), considérés comme des sauveurs de leur peuple. Les textes bibliques révèlent que ces rois  avant de monter sur le trône étaient consacrés par l’onction d’huile. Ces rois étaient donc des messies sauveurs.

Mais quels genres de messies étaient-ils ? Puisque ces messies étaient des chefs, des dirigeants, des rois, ils agissaient dans un contexte étatique et politique pour le bien être de leur nation et de leur peuple et non pour le bien être de l’humanité. Ainsi le messie annoncé et attendu dans la tradition du Judaïsme est en fait un homme politique, un roi puissant qui pour régner sera oint de l’huile et qui gouvernera pour répondre aux besoins importants de son peuple, dans la lignée de rois comme David.

Qu’en est-il de la notion de Messie dans le Christianisme ?

Dans le Christianisme la notion de messie est associée à la notion de Christ car dans le christianisme, c’est Christ qui est présenté comme le Messie. Pourquoi ? Eh bien c’est parce que d’après la version officielle le terme Christ signifie oint. Dans le christianisme, le Christ est donc un personnage prophétique perçu comme le messie annoncé et attendu par Israël car son titre de Christ signifie qu’il a reçu l’onction, ce qui fait qu’il est donc un roi sauveur dans la lignée de rois comme David. Mais ce messie censé accomplir les prophéties de l’ancien testament a des particularités, car :

  • Contrairement au messie sauveur roi politique d’Israël, ce messie du christianisme est roi mais son royaume n’est pas terrestre mais céleste, autrement dit son royaume n’est pas de ce monde. Et de plus il n’est pas un leader politique, et ne sauve pas le peuple d’Israël politiquement etc.…, mais sauve l’humanité toute entière de manière spirituelle.
  • Contrairement aux rois d’Israël qui n’étaient pas des prophètes mais qui se faisaient oindre par des prophètes (ex Samuel, etc..), ce messie chrétien n’a pas reçu d’onction d’huile proprement dite, et est lui-même considéré comme prophète.
  • Et ce qui confirme qu’il est vraiment le messie attendu, c’est sa résurrection d’entre les morts.

Alors du Judaïsme au Christianisme il y a deux visions du messie qui s’opposent. D’un coté (le judaïsme), les textes de l’ancien testament révèlent que les juifs attendaient un messie (roi) terrestre doté d’un pouvoir politique, pour soutenir et relever leur nation. Et de l’autre coté le christianisme et le nouveau testament, le messie qui arrive n’a pas reçu d’onction d’huile, n’est pas un homme politique mais un prêcheur itinérant, faiseur de miracles, etc. qui ne sauve pas l’état d’Israël au plan politique et terrestre mais qui sauve l’humanité toute entière en mourant et ressuscitant d’entre les morts.

On a donc deux visions différentes du messie. C’est ce qui explique le rejet de la figure du messie chrétien par le Judaïsme authentique.  

Mais si  le messie chrétien ne correspond pas en réalité  au messie attendu dans les prophéties de l’ancien testament, alors qui a annoncé le Christ comme messie accomplissant les prophéties du Judaïsme ? Autrement dit qui a rattaché le personnage et la tradition du Christ à la tradition judaïque ? Qui a annoncé Christ non plus comme roi messie sauveur d’Israël mais plutôt comme sauveur de l’humanité ? Cela nous pousse à nous demander :

Qui est le fondateur historique du Christianisme ?

Eh bien d’après les recherches historiques et scientifiques dans le domaine, le fondateur historique du christianisme et de ses enseignements, ce n’est pas le messie chrétien, mais c’est le juif pharisien Saul de Tarse. C’est lui l’auteur des premiers écrits chrétiens figurant dans la Bible, sur le plan historique.

C’est lui qui a commencé à rattacher la tradition du Christ à la tradition du messie attendu par les juifs dans l’ancien testament. C’est Saul de Tarse devenu plus tard Saint Paul, qui est à l’origine des premiers et des plus anciens écrits chrétiens (écrits vers environ l’an 50 et l’an 57 de l’ère actuelle). Dans le nouveau testament, presque la moitié des livres écrits sont ceux de Paul.

Saul de Tarse
Illustration d’Andrei Roublev

Ainsi Paul écrit aux romains, aux galates, aux thessaloniciens,  aux éphésiens, etc.…bref Paul écrit aux peuples de l’humanité pour leur annoncer le Christ comme messie sauveur de l’humanité. A la suite de Saul de Tarse, les évangiles seront rédigées (entre 65 et 115), les dogmes seront construits, par ceux qu’on appelle les pères de l’église, etc.… Et tout ceci sera entériné à partir du IVème siècle dans des conciles (à commencer par le concile de Nicée). Mais tout commence au départ avec Saul de Tarse alias Saint Paul.

Qu’en est-il du Messie annoncé par Paul et dans les évangiles canoniques au plan historique ?

Eh bien, au plan historique la science et les recherches sérieuses n’ont jamais rien trouvé de sûr et certain concernant le personnage du Christ tel que défini par les évangiles canoniques. Sa date de naissance (25 décembre de l’an 0, ou de l’an -6 ou -7) n’est pas certaine. On ne sait rien sur sa famille car les preuves de l’existence de sa mère Marie, et de son père adoptif n’ont jamais été trouvées. Sur son enfance jusqu’à l’âge adulte, il n’y a rien de sûr.

Et même dans l’évangile, on ne sait rien de ce qui s’est passé pendant 18 ans de sa vie (entre l’âge de 12 ans et l’âge où il est censé avoir commencé à prêcher, et 30 ans). On ne sait rien sur sa mort, On ne sait rien sur la forme de la croix. En effet, puisqu’il y a plusieurs formes de croix (croix en X, croix en forme de T, etc.…), Ca signifie qu’on ne sait pas si la croix sur laquelle on a l’habitude de le représenter mort (croix en forme de T) est la vraie forme de la croix.

On ne sait rien sur sa résurrection, et même les textes des évangiles ne disent pas comment il est ressuscité. Tout ce que les textes des évangiles disent c’est que le troisième jour (sans qu’on sache lequel exactement), ses adeptes ont retrouvé un tombeau vide. Bref, au plan historique on ne sait rien de sûr le concernant. Voilà pourquoi malgré de multiples documentaires, livres, et parutions présentées au grand public au sujet du Christ, la plupart des scientifiques et des chercheurs  pensent (étant donné qu’il est difficile de prouver son existence historique), qu’il est possible qu’un personnage juif du nom de Jésus le Christ n’ait jamais existé.

Si tel est le cas ça veut dire qu’il est possible que les évangiles et les lettres de Paul relèvent d’un récit fictif ou légendaire. Idem pour les lieux qu’on présente aux croyants comme étant les sites historiques ou lieux de pèlerinages où ce personnage est censé être originaire ou avoir vécu, etc.. (C’est à dire Bethléem, Nazareth, etc…).

Mais si on suppose que le Christianisme ne vient pas du Judaïsme, et que le Christ  n’a jamais existé, on se demande : si le Christ n’existait pas, alors où est-ce que Paul est allé chercher les informations qui lui ont permis d’écrire des choses relevant d’un récit presque fictif ? Que suivaient comme doctrine ceux qui sont appelés officiellement les premiers chrétiens ?  Qu’est ce qui s’est passé pour que des milliers d’êtres humains qu’on appelle les premiers chrétiens, se soient fait massacrer, torturer et persécuter durant des siècles? Cela nous pousse à nous demander :

Quelles sont les véritables sources de l’inspiration des écrits de Saul de Tarse (appelé Saint Paul) ?  

Eh bien les recherches nous emmènent tout droit en Afrique, vers les bords du Nil. La plupart des notions qu’on retrouve dans le Christianisme, sont des notions qui ne viennent pas du Judaïsme, mais sont plutôt des notions dont l’origine historique se trouve dans l’ensemble des documents, fresques et textes de l’époque pharaonique africaine. Ce sont donc des notions qui viennent de la spiritualité de nos ancêtres de la vallée du Nil.

Ainsi la notion de Christ, notion centrale du Christianisme, n’est pas une notion qui vient du Judaïsme. Ce terme n’est pas un nom, mais un titre. Mais ce terme Christ ne figure nulle part dans la tradition judaïque et dans l’ancien testament. L’ancien testament connaissait la notion de messie (Mashiakh), mais pas la notion de Christ. Voilà pourquoi les prophéties de l’ancien testament n’ont jamais affirmé que le messie politique de la tradition judaïque porterait le titre de Christ.

Le Savant Cheikh Anta Diop dans son livre Civilisation ou Barbarie, page 391, nous dit que :

« Le terme Christ ne serait pas une racine indo européenne. Il viendrait de l’expression égyptienne pharaonique Kher Sesheta : ‘celui qui veille sur les mystères’ et qui était appliqué aux divinités Osiris, Anubis, etc.… ».

Qu’est-ce que ça signifie ? Eh bien ça signifie que le terme Christ ne signifie pas Oint, ne vient pas de la langue grecque (Christos) et n’est pas un dérivé du terme Mashiakh (Messie) en Hébreu, comme l’enseigne la version officielle. Autrement dit, ce titre de Christ ne vient pas de la tradition hébraïque, mais trouve son origine dans la tradition pharaonique. Voilà pourquoi jamais personne dans la tradition hébraïque n’a porté le titre de Christ.  

Celui qui porte le titre de Christ est donc forcément quelqu’un qui est issu de la tradition pharaonique. Et puisque ce titre n’a rien à voir avec la notion de messie ou de sauveur à la base, ça signifie que celui qui porte ce titre de Christ n’est pas un messie, ni un sauveur, etc.…et n’a rien à avoir avec un messie.

Qui est le premier Kher Sesheta (Christ) dans la tradition africaine pharaonique?

L’histoire d’Ousiré (Osiris) est la première dans l’histoire de l’humanité qui parle d’un être qui a fait le bien durant sa vie, qui a souffert, qui est mort et ressuscité et qui est monté au ciel, et dont il fallait manger le corps et boire le sang.

Dans le texte pharaonique appelé Le livre de ce qu’il y a dans l’Amdouat, on a des exemples d’hymnes à Osiris suivants :

« O Seigneur de l’éternité, Maitre de l’Amenti, gardien de la grande salle des deux Maât , tu es né, mort, ressuscité et réincarné pour guider le troupeau de Râ sur les chemins radieux de la Maât ! »

Dans les textes des pyramides (qui sont les plus anciens textes religieux de l’humanité) aussi on retrouve des mentions du repas du pain et du vin lié à Osiris. C’est le cas par exemple dans la pyramide d’Ounas où on peut lire : « Bois, Ceci est le propre sang d’Osiris. Mange, ceci est sa chair …».

Ousiré (Osiris), celui qui est né, mort et ressuscité pour la première fois dans toute l’histoire universelle

L’histoire de Horo (Horus), fils et réincarnation d’Osiris, est la première dans l’histoire de l’humanité qui parle d’un enfant divin qui est né miraculeusement sans rapport sexuel. Il nait de la vierge Aïssata (Isis), épouse d’Osiris. 

Cela nous permet de comprendre le cadre historique de la naissance de ce qui sera appelé plus tard Christianisme par l’empire romain.

L’historien Sarwat Anis al Assiouty nous dit dans le tome II de son livre intitulé : Recherches comparées sur le Christianisme primitif et l’Islam premier, pages 49 et 50, que : « en 671 avant JC, les Assyriens envahissent l’Egypte. Les Egyptiens résistent farouchement, des combats sanglants se déroulent. Memphis est pris d’assaut. Thèbes succombe en 663. Les Assyriens écorchent vifs les résistants égyptiens et couvrent les murailles de leurs peaux. Mais en 651, Psammetique 1er, fondateur de la 26 ème dynastie, repousse définitivement les assyriens et l’Egypte de leur Joug.

C’est à la suite de cette guerre meurtrière, qui a causé tant de malheurs, que les égyptiens sous la 26eme dynastie, propagent le culte humaniste et universaliste d’Isis et en font graduellement le culte dominant, tant en Egypte qu’à l’étranger, dans le but de faire régner la paix et la fraternité dans le monde. Les dominations perse, macédonienne et romaine ne font qu’accroitre, au cours des siècles, les souffrances du genre humain. Partout le peuple s’appauvrit, le nombre d’esclaves augmente, les femmes et les enfants sont écrasés sous le poids de l’injustice. Le culte d’Isis porte un remède a ces maux, un message aux souffrants, un avertissement aux oppresseurs ».

Cette période de la civilisation pharaonique à laquelle le savant copte Sarwat anis al Assiouty nous renvoie (7eme siècle avant l’ère actuelle) s’appelle la Basse Epoque.

La basse époque est la période où la civilisation pharaonique est entrée en phase de déclin avancé et a pris fin, suite aux attaques répétées par les envahisseurs. C’est à cette période que la civilisation pharaonique perd peu à peu sa souveraineté, et que le territoire pharaonique va finir par tomber aux mains des conquérants et envahisseurs étrangers (perses, grecs, romains, etc.…)

Ce sont donc les Égyptiens de la période marquant le déclin et la fin de la civilisation pharaonique qui répandent le culte humaniste d’Aïssata (Isis) dans le but de ramener la paix, l’amour, la charité, et l’humanisme dans le monde.

Aissata (Isis), épouse d’Osiris et mère d’Osiris réincarné (c’est à dire Horus), dont le culte est devenu le culte dominant dans la vallée du Nil à la basse époque, et dans le monde proche oriental et gréco-romain

Mais de quel droit les égyptiens (les Noirs) se donnent-ils le droit de répandre l’humanisme dans le monde? Eh bien c’est parce que pendant longtemps la civilisation pharaonique à dominé et transmis la civilisation à de nombreux peuples, et a veillé au maintien de l’ordre (Maât), afin de lutter contre la barbarie. Donc par ces temps (Basse Epoque) où le monde et la civilisation pharaonique basculait dans la barbarie, les Noirs de la basse époque sachant que leur ancêtres avaient eu un rôle civilisateur, ont réentrepris de tirer le monde de la barbarie qui régnait, en y remettant de l’ordre (Maât).

C’est donc en vue de faire primer la Maât, et mettre fin au cycle de violences et de vengeances régnant dans le monde à ce moment, que les Noirs entreprennent de civiliser l’humanité par le culte d’Isis. Le culte d’Isis fut donc le culte dominant dans la vallée du Nil à l’époque où les peuples étrangers (les grecs, les romains, etc.…) ont envahi et occupé l’Egypte. Ces Egyptiens noirs de la Basse-Époque étaient appelés Coptes. Ce sont leurs descendants métissés qui sont les coptes d’Egypte encore aujourd’hui. 

Quels étaient les principes du culte d’Isis véhiculés par ces égyptiens de cette époque ?

Le savant copte Sarwat Anis al Assiouty nous dit dans le tome II de son livre intitulé : Recherches comparées sur le Christianisme primitif et l’Islam premier, pages 61 et 62 que : « Dans le domaine social, le culte d’Isis est imbu de l’idée de Maât, principe de justice, qui instaure l’égalité et libère les opprimés, principe si cher au christianisme.

Dans le domaine du rituel citons la régénération par le baptême dans le culte d’Isis, où l’initié meurt pour son ancienne vie et renaît dans la foi nouvelle ; l’usage de l’eau, principe de régénération, sans laquelle périraient plantes, animaux et hommes, dans l’aspersion des fidèles durant les rites d’Isis, …. ; la confession publique des péchés dans les temples isiaques ; le repas sacramentel en commun qui achève l’initiation au culte d’Isis ;…Viennent ensuite les mystères de l’incarnation du dieu fait homme, mort pour la rédemption des hommes, puis sa résurrection d’entre les morts, qui assure la survie aux êtres humains. »

Ce que Sarwat Anis al Assiouty nous explique ici est clair. Il nous explique que la plupart des rites que sont le baptême, la confession, le repas sacramentel en commun (communion), etc. etc., qu’on retrouve dans le christianisme plus tard étaient des rites pratiqués dans le culte d’Isis à cette période finale de la civilisation pharaonique (Basse époque), soit plusieurs siècles avant la naissance officielle du Christianisme. Et qui est ce dieu mort et ressuscité dont il est question ici dans le cadre du culte d’Isis ? Eh bien c’est bel et bien Osiris.

La propagation du culte africain d’Isis dans la Méditerranée 

Le culte d’Isis étant donc lié à celui d’Osiris, c’est ce culte que les Noirs de la basse époque vont répandre et populariser jusqu’à la naissance officielle du Christianisme au IVème siècle. Ainsi ce culte d’Isis s’est répandu partout dans le monde, et est attesté en Europe. Voilà pourquoi Apulée, un auteur des premiers siècles de l’ère actuelle, dans son livre intitulé l’Ane d’or ou les Métamorphoses, fait parler Isis en ces termes :

« Je suis la Nature, mère de toutes choses, maîtresse des éléments, principe originel des siècles, divinité suprême, reine des Mânes, la première entre les habitants du ciel, type universel des dieux et des déesses. L’Empyrée et ses voûtes lumineuses, la mer et ses brises salubres, l’enfer et ses silencieux chaos, obéissent à mes lois: puissance unique adorée sous autant d’aspects, de formes, de cultes et de noms qu’il y a de peuples sur la terre. (2) Pour la race primitive des Phrygiens, je suis la déesse de Pessinonte et la mère des dieux; le peuple autochtone de l’Attique me nomme Minerve Cécropienne.

Je suis Vénus Paphienne pour les insulaires de Chypre, Diane Dictynne pour les Crétois aux flèches inévitables. Dans les trois langues de Sicile, j’ai pour nom Proserpine Stygienne, Cérès Antique à Éleusis. (3) Les uns m’invoquent sous celui de Junon, les autres sous celui de Bellone. Je suis Hécate ici, là je suis Rhamnusie. Mais les peuples d’Éthiopie, de l’Ariane et de l’antique et docte Égypte, contrées que le soleil favorise de ses rayons naissants, seuls me rendent mon culte propre, et me donnent mon vrai nom de déesse Isis. »

Si l’on se réfère à ce texte grec on voit que en se répandant dans les régions du monde, le nom d’Isis en quittant la vallée du Nil, change de nom en fonction des langues des peuples du monde qui ont adopté ce culte. Puisque ce culte était lié à celui d’Osiris, le nom d’Osiris aussi va changer de nom en fonction des langues et des peuples. Ainsi Osiris va devenir Adonis, Dionysos, Mithra, etc… selon les langues et les régions ou ces cultes se sont implantés.

Fresque d’Herculanum datée d’entre le Ier et le IIIeme siècle de l’ère Actuelle. Elle se trouve au Musée archéologique de Naples en Italie actuelle. On y voit les prêtres d’Isis (les Noirs égyptiens) présidant une cérémonie du culte d’Isis, et apprenant le culte d’Isis aux européens en pleine période romaine.

Mais au sortir de l’Egypte, et avant d’arriver aux régions d’Europe, on a d’abord les régions proches orientales (Palestine, Syrie, etc..). Alors comment le culte d’Isis aurait pu gagner l’Europe sans passer par des régions comme la Palestine?

Rappelons que les premiers habitants de la Palestine étaient des noirs. C’était les cananéens (car la Palestine s’appelait anciennement Canaan) comme nous l’avons montré ici. Mais ce peuple a longtemps été sous la tutelle de la civilisation pharaonique. Ainsi les cultes venus de la vallée du Nil ont existé sur ce territoire (Canaan) depuis la haute antiquité, même lorsque celui-ci a pris le nom de Palestine plus tard.

La Bible même fait état de ce que ces rites du pain et du vin liés à Osiris étaient connus des cananéens. La première fois qu’il est fait mention de ces rites dans la Bible, c’est dans l’épisode où le roi cananéen que la Bible appelle Melchisédech rencontre Abraham. Le passage qui en parle (Genèse Chapitre 14 verset 18) dit que: « Melchisédech roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très Haut. ».

Par ailleurs l’archéologie révèle que le culte d’Isis et d’Osiris était bel et bien implanté pendant longtemps dans ce territoire, sous la forme des cultes à Adonis (Osiris) ou encore Astarté (Isis) par exemple.

Ce retour en force du culte d’Isis vers la fin de l’antiquité, n’était donc pas étranger sur ce territoire, même lorsque ce territoire a vu l’arrivée et l’installation des structures sociales et étatiques hébraïques (Juda, Israël, etc..) sur son sol.

Au moment donc où les initiés, et prêtres noirs venus des bords du Nil propageaient le culte d’Isis pour ramener la paix dans le monde vers la fin de l’antiquité, ils l’ont donc propagé en Palestine et aussi dans les cités ou il y avait les populations hébraïques et des sectes juives (Judée, Jérusalem,  etc.…).

Le role central du prêtre africain Issa

C’est dans ce contexte de la propagation du culte d’Isis dans les milieux juifs, vers la fin de la civilisation pharaonique en Palestine, que les traditions égyptiennes de cette époque (donc les traditions coptes), situent le ministère d’un prêtre égyptien du culte d’Isis, du nom d’Isa (nom qui s’écrit aussi Issa). C’est ce nom qui figure dans les écrits et les traditions authentiques des coptes. Cela signifie que les traditions coptes existaient en réalité déjà plusieurs siècles avant la naissance supposée d’un juif nommé Jésus Christ de Nazareth et de l’ère chrétienne.

D’âpres les travaux très érudits du savant copte Sarwat anis al Assiouty, dans le tome II de son livre intitulé : Recherches comparées sur le Christianisme primitif et l’Islam premier, pages 110 à 114, le nom Isa (Issa) est un nom d’origine pharaonique qui servait à désigner Osiris et qui était porté par des égyptiens depuis l’antiquité. Le nom Isa est donc un nom porté par un égyptien, donc un non juif. Il en est de même pour le nom Maria (Marie), qui est un nom qui vient l’égyptien Meri ou Mari (qui signifier aimer en langue pharaonique).

On retrouve encore ces noms (Isa, Issa, Mari, Mariama, etc..) partout sur notre continent aujourd’hui. Il existe même des groupes ethniques qui portent ce nom d’Issa aujourd’hui encore sur notre continent. Cela nous donne des indications claires sur l’origine d’Issa, dont la tradition du coran a réussi malgré les siècles, à garder le même nom.

Pasteur du peuple Issa, peuple qu’on retrouve encore aujourd’hui en Éthiopie, en Somalie, à Djibouti, au Kenya, etc..

Si le terme Christ est en réalité un terme qui vient de l’égyptien Kher Sesheta (terme qui signifie le gardien des mystères, ou encore le gardien des secrets), ce terme Christ (donc Kher Sesheta) est aussi un grade que porte un initié dans la prêtrise, donc dans le clergé  pharaonique comme le révèlent les textes pharaoniques depuis l’antiquité (Ex : la stèle d’Ikernofret).

Cela signifie que depuis l’antiquité dans la vallée du Nil et jusqu’à la fin de la civilisation pharaonique, il a existé plusieurs prêtres et initiés qui ont porté ce titre de Christ, c’est-à-dire ce titre de gardien des mystères divins (Kher Sesheta en langue pharaonique). C’est ce titre que porte Issa dans les traditions égyptiennes.

Voilà pourquoi Cheikh Anta Diop dans son livre Civilisation ou Barbarie page 423, nous disait déjà sur la base des informations scientifiques connues à son époque, que le Christ (Kher Sesheta), fut en Egypte où « il  fut initié aux mystères ».

Issa est donc un non juif, un prêtre égyptien de l’époque de la fin de la civilisation pharaonique (donc un copte), initié  thaumaturge (c’est-à-dire guérisseur, faiseur de miracles) du grade de Kher Sesheta (Gardien des Mystères), qui part de la vallée du Nil et se rend en Palestine pour répandre ces doctrines de paix, de fraternité et d’amour liées au culte d’Isis et d’Osiris dans les milieux juifs.

Fresque du Musée Copte du Caire. Elle est datée du 4eme siècle (plus précisément -310) avant l’ère actuelle, soit plusieurs siècles bien avant l’ère actuelle (qu’on appelle l’ère chrétienne). On y voit Issa et ses compagnons. Cette fresque est une preuve palpable que les traditions coptes d’Issa et ses compagnons existaient déjà en Égypte au moins 4 siècles avant l’ère actuelle (ère supposée de la naissance de jésus, encore appelée ère chrétienne). Cela signifie qu’Issa et ses compagnons (représentés à l’image) ont vécu au moins 4 ou 5 siècles avant la naissance du christ des chrétiens et le commencement de l’ère actuelle.

En se déplaçant, le message d’Isa (Issa) et ses compagnons va entrainer la naissance  de  communautés et des confréries d’initiés  dans la vallée du Nil même et jusqu’en Palestine, en Syrie, etc… Sarwat anis al Assiouty dans le tome II de son livre intitulé : Recherches comparées sur le Christianisme primitif et Islam premier, page 117 nous dit que : « En effet, selon les grands dictionnaires arabes qui, vu leur richesse, nous permettent, par des parallèles, de reconstituer l’araméen, l’adepte de Isa est dénommé Isawiyy ou Isiyy, à prononcer ‘Issaoui, ‘Issi, au pluriel de l’accusatif : ‘Issiyyin. La forme du singulier,  ‘Issaoui, est adoptée par Philon  quand il parle des Essaioi. Josèphe, par contre, s’inspire de la forme du pluriel ‘Issiyyin, dans certains passages sur les Essenoi.

C’est la secte des Esséniens, proche de la secte de Qumran près de la mer Morte, laquelle vivait sa phase finale au premier siècle de notre ère (l’ère actuelle), proche aussi de la secte des thérapeutes (les guérisseurs) d’Egypte, que mentionne Philon dans l’ouvrage De la vie contemplative, et qu’Eusèbe atteste qu’ils sont des chrétiens. »

Sarwat Anis al Assiouty nous dit dans ce passage que les témoignages d’auteurs de l’antiquité comme Philon d’Alexandrie (dans Apologie des Juifs), ou encore Flavius Josèphe (dans Antiquités Judaïques) ou encore Eusèbe de Césarée (dans le tome II de son Histoire Ecclésiastique), montrent qu’il a existé plusieurs communautés d’adeptes des enseignements d’Issa, comme les Esséniens (nom formé à partir du nom d’Issa, comme le montre Assiouty), les Thérapeutes d’Egypte, etc.… et que ces groupes possédaient déjà plusieurs rites et pratiques qu’on retrouvera plus tard dans le Christianisme.

Quel est le point commun entre tous ces groupes adeptes d’Issa ? Eh bien le point commun entre ces groupes d’initiés d’Issa est que ces mouvements initiatiques ont tous existé des siècles avant la naissance officielle de Jésus (Yehoshuah) et avant la naissance des mouvements appelés chrétiens.

Qu’est ce que cela signifie ? Eh bien cela signifie qu’Issa n’est pas Jésus (Yehoshuah). Issa n’est pas Yehoshuah (Jésus), car :

Issa n’est pas juif, mais égyptien, or Yehoshuah (Jésus) est Juif galiléen, né à Bethleem et originaire de Nazareth (d’où le nom Jésus de Nazareth).

Issa n’est pas né et n’a pas vécu à la même époque que Yehoshuah, puisqu’il a vécu plusieurs siècles avant le début de l’ère actuelle, début de l’ère supposée de la naissance de Jésus le Messie.

Issa est un initié du grade de Veilleur des Mystères (Kher Sesheta) dont l’existence est attestée. Or Jésus de Nazareth est  présenté comme Oint (d’où son titre de Christ) d’âpres la version officielle, dont l’existence n’est pas attestée.

Etc.…..

Issa est ses compagnons ne sont donc pas Jésus et ses disciples. Et  Issa et ses compagnons ont vécu, existé et fondé des communautés plusieurs siècles avant le début de l’ère actuelle (qui marque la naissance du fondateur du Christianisme et de l’histoire chrétienne officielle). Issa et ses compagnons n’était donc pas chrétiens. Il en est de même pour les communautés nées de son enseignement (esséniens, thérapeutes, etc.…). 

La persécution des prêtres d’Isis 

Mais qui étaient les premiers adeptes d’Issa ? Eh bien puisque Issa venait d’Egypte, ses premiers compagnons et suivants c’était des égyptiens. Voilà pourquoi les coptes sont appelés premiers chrétiens au plan historique. Mais les appeler chrétiens (au sens du Christianisme) est un abus de langage car ils ne se sont jamais eux-mêmes désignés comme chrétiens dans leurs écrits. Et puisque leurs traditions ont précédé Jésus et le Christianisme de plusieurs siècles, ça signifie que les premiers coptes n’étaient pas des chrétiens en réalité, Mais comme on l’a dit plus haut, des personnes qui répandaient le culte d’Isis. 

La divinité Anubis (première image datée de l’époque pharaonique) est devenue Saint Christophe (deuxième image datée du XVIIeme siècle détenue au Musée Byzantin). Dans l’histoire d’Osiris et Isis, Anubis est la divinité qui aide Isis à embaumer et momifier le corps d’Osiris (Osiris étant la première momie). Ceci nous donne une preuve supplémentaire des rites que pratiquaient ceux qu’on appelle officiellement les premiers chrétiens.

Mais ces cultes égyptiens étaient mal perçus, considérés comme païens  et rejetés dans les enseignements des juifs. On peut le voir dans certains passages du texte du prophète Jérémie (chapitre7 verset 18, chapitre 44 versets 17 à 19, et 25) par exemple, où il existe des attaques contre celle qui est appelée la Reine du ciel (un des noms d’Isis).

Ainsi lorsqu’Issa et ses compagnons vont répandre leur message en Palestine et dans les milieux juifs et créer des communautés, ils vont entrer en conflit avec les autorités juives. Issa sera lui-même persécuté et mourra torturé et supplicié (non pas sur une croix). Et les communautés de ses adeptes qui viendront après lui seront persécutées aussi au fil du temps, jusqu’aux premiers siècles de l’ère actuelle.

Certains indices poussent à penser que Saul de Tarse le pharisien (devenu Paul) était lui-même un persécuteur des adeptes d’Issa. En effet, des communautés  esséniennes existaient à Damas en son temps, c’est-à-dire à l’époque romaine, au premier siècle de l’ère actuelle. Or les récits bibliques (Actes des apôtres Chapitre 9, versets 1 à 3) montrent Saul de Tarse sur le chemin de Damas à la poursuite de communautés appelés «chrétiennes» dans le texte biblique.

C’est donc peut être en réalité les Esséniens de Damas que Paul s’apprêtait à pourchasser et persécuter, si l’on recoupe ce passage biblique avec les données historiques.

Cela signifie que la plupart de ceux qu’on appelle officiellement « premiers chrétiens », qui étaient persécutés, martyrisés et torturés n’étaient pas des chrétiens en réalité mais des initiés du culte d’Isis issus de ces communautés formées suite à l’enseignement isiaque du Kher Sesheta Issa.

La croix de Vie de l’époque pharaonique (Ankh) dans un texte copte. Voici la croix véritable (identique à celle de l’époque pharaonique) des suivants d’Issa, ceux qu’on appelle à tort les « premiers chrétiens » et qu’on torturait et martyrisait dans les persécutions

Le melange du culte d’Isis et du Judaïsme par Saul de Tarse

Il semblerait donc que ce soit les traditions pharaoniques répandues à cette époque dans le monde antique sous la forme des cultes à mystères (notamment le culte d’Isis) et la tradition d’Issa qui aient inspiré Saul de Tarse (devenu Paul) ainsi que ceux qui ont construit le personnage de Yehoshuah (Jésus), en rédigeant les évangiles et construisant les dogmes du Christianisme dans les premiers siècles de l’ère actuelle (soit plusieurs siècles après la vie et la mort d’Issa).

On peut le voir car comme Issa, le personnage biblique de Jésus des évangiles canoniques est présenté comme Christ, est un thaumaturge (faiseur de guérisons et de miracles), qui a des compagnons, prêche la paix et qui se fait persécuter et tuer à un moment donné.

La Bible même (Matthieu 2,13-15) présente Jésus le Christ Juif comme quelqu’un qui se réfugie non pas à Bethléem son lieu de naissance dans la Bible, mais plutôt en Egypte dans son enfance avec ses parents pour fuir des persécutions. Comme on peut le voir les rédacteurs du texte biblique malgré leurs efforts, n’ont pas réussi à effacer la piste égyptienne. Aujourd’hui encore c’est dans les sables de l’Egypte que se font les  découvertes les plus anciennes concernant la question chrétienne.

Certains passages des écrits des auteurs de l’antiquité semblent confirmer cela. Celse par exemple (cité par Origène dans son livre, « Contra Celsum »)  semblait peut être connaitre la tradition et l’histoire d’Issa. De toute évidence il savait que la plupart des choses qu’on attribuait à Jésus le juif étaient en fait des choses de la tradition égyptienne. Des passages du livre  d’Origène « Contra Celsum », citant Celse rapportent ceci  du Jésus des évangiles :

« …Sa famille étant pauvre, Jésus fut envoyé chercher du travail en Égypte ; et lorsqu’il y fut, il y acquit certains pouvoirs magiques que les égyptiens se vantaient de posséder » (I, 38, S.C., n° 132, p 180.)

Ce passage présente Jésus le Christ juif des évangiles comme quelqu’un qui est allé se faire initier à  certains « pouvoirs magiques » connus par les égyptiens, ce qui montre bien que les gens de l’époque se doutaient bien que les thèmes, les prêches, miracles et guérisons, etc. attribuées à Jésus le juif dans la Bible, avaient un lien avec l’Egypte, et que même les pères de l’église (ici Origène aux premiers siècles de l’ère actuelle) ont eu des problèmes pour prouver l’existence et  l’authenticité d’un personnage juif nommé Jésus le Christ, qui aurait fait des miracles par révélation ou inspiration divine.

Le Talmud des juifs associe aussi l’image du Christ à celle d’un sorcier, un magicien et un invocateur de démons, qui a ramené d’Egypte des formules magiques, mystiques et de la sorcellerie.

Aujourd’hui encore c’est par ces mêmes termes (sorciers, magiciens, etc..) qu’on qualifie en Afrique les initiés, les guérisseurs, etc… qui détiennent les connaissances initiatiques.

A la lumière de toutes ces informations qui montrent que la véritable tradition du Christ est une tradition d’origine pharaonique (Kher Sesheta), comment comprendre le parcours d’une personne qui nait, vit, meurt, ressuscite, monte au ciel, etc.… selon la tradition authentique noir (c’est-à-dire celle des bords du Nil)?

Eh bien le parcours d’une personne qui nait, vit, meurt, ressuscite, monte au ciel, etc., c’est le parcours d’Osiris, c’est le parcours normal du cycle de vie de nos ancêtres. C’est le parcours normal pour tout être humain, tout initié, toute personne vivant selon les lois de Maat. C’est le parcours pour devenir un initié supérieur, un ancêtre divinisé, un Osiris (c’est-à-dire un ancêtre justifié), tout simplement. Ce parcours (naissance, mort résurrection, etc..) ne fait donc pas de la personne qui fait un tel parcours un messie, ou un sauveur, etc.…

Ça signifie que pour ses suivants, Issa est considéré comme un suivant de Maat, ce qui a fait qu’il est devenu un ancêtre justifié divinisé (c’est-à-dire un Osiris). Mais à la différence d’Issa, l’égyptien, l’initié (Kher Sesheta) et le maitre d’initiation promoteur du culte d’Isis, Jésus le Christ est un juif qui est présenté comme messie et sauveur non seulement des juifs mais de toute l’humanité parce qu’il est présenté comme ayant fait ce parcours, et la phase de ce parcours qui semble intéresser le plus Paul et le Christianisme plus tard, c’est la phase de la résurrection. Voilà pourquoi Paul dit dans I Corinthiens chapitre 15, versets 13 à 14, que : « S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ non plus n’est pas ressuscité  Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. »

Ça veut dire que pour Paul ce qui compte par-dessus tout ce n’est pas le message et les actions de son Christ qu’il prêche, mais c’est la résurrection. Pour Paul, s’il n’y a pas de résurrection du Christ, ça ne sert à rien de croire au Christ.

Mais s’il n’existe pas de trace historique certaine de l’existence du Christ juif des évangiles, dans quel intérêt Paul le juif pharisien d’origine a-t-il prêché un Christ juif messie sauveur de l’humanité par sa résurrection? En lutte contre les pratiquants du culte d’Isis, il s’agissait intelligemment pour lui, de mélanger le Judaïsme avec les elements les plus populaires du culte d’Isis, étouffer ainsi le culte d’Isis, prendre le contrôle de sa nouvelle religion et assurer le pouvoir des Juifs dans la region. La region étant par ailleurs dominée par l’empire romain, on comprend pourquoi les Romains sont vus comme mauvais par la Bible. 

La recuperation des travaux de Saul de Tarse par Rome et la naissance officielle du Christianisme  

A l’époque de Paul et même âpres lui, on se situe dans la période romaine. Ainsi la Palestine, l’Egypte, l’Afrique du Nord, et plusieurs régions d’Europe sont dominées et gérées par l’empire romain. Les prêtres égyptiens et leur culte humaniste d’Isis sont perçus comme une menace pour le pouvoir romain.

Ces adeptes du culte d’Isis furent populaires et cela malgré toutes les persécutions. Et cela est normal car comment ne pas aimer des gens qui viennent en aide aux pauvres, aux malades, aux malheureux, qui luttent pour la paix, l’amour et  la justice? Vu la popularité importante de ce culte, il devint un enjeu stratégique et politique de plus en plus important, pour le pouvoir romain. D’où la nécessité à un moment donné pour Rome de créer officiellement la nouvelle religion de l’empire romain afin de contrôler spirituellement ses sujets.

Voilà à quoi ressemblaient les suivants d’Issa, venus d’Égypte (c’est à dire les coptes), qui faisaient la promotion et la diffusion du culte d’Isis à travers le monde.

Lorsque le Christianisme naitra officiellement comme religion officielle de tout l’empire romain au IVème siècle avec l’empereur Constantin, les premières traditions des premières communautés des suivants d’Issa (ex : les traditions coptes, etc..) seront déclarées apocryphes (c’est-à-dire à cacher), hérétiques, et interdites lors des conciles.

Les empereurs romains ordonneront la fermeture ou la destruction progressive des temples d’origine pharaonique en Egypte même (temples du culte d’Isis et d’Osiris) et à travers tout l’empire romain, et leur remplacement par des églises chrétiennes en charge d’imposer à tout le monde de gré ou de force la figure de Jésus le Christ, messie juif et sauveur de toute l’humanité inventée par Saul de Tarse (alias Saint Paul). Le dernier temple d’Isis en Egypte sera fermé par l’empereur romain Justinien au 6 ème siècle de l’ère actuelle.

Les communautés originelles d’adeptes d’Issa fils d’Isis, persécutées avant la naissance officielle du christianisme au IVème siècle, et puisqu’elles étaient encore persécutées, traitées d’hérétiques, etc… après la naissance du Christianisme.… furent donc obligées de force à synchretiser (mélanger) leurs traditions originelles avec le Christianisme et la figure imaginaire de Jésus le messie, sous peine de disparaitre.

Leurs descendants sont appelés aujourd’hui les chrétiens orthodoxes. On les retrouve en Égypte, en Éthiopie, au Soudan, et aussi dans le Proche Orient (chrétiens d’Orient), et même jusqu’en Europe (Russie, etc.;). Le terme « Orthodoxe » signifie étymologiquement : l’opinion droite, l’opinion vraie

Cela signifie que les orthodoxes, en tant que descendantes des premières communautés originelles, se présentent comme ceux qui ont (malgré les syncrétismes dus aux persécutions et aux violences que leurs ancêtres ont subi), gardé tant bien que mal les doctrines originelles, les doctrines véritables issues des communautés originelles, des toutes premières communautés des suivants d’Issa.

L’ancien pape de l’église copte orthodoxe d’Égypte, le pape Shenouda III entouré de quelque uns de ses hommes d’Église.

Pour finir nous vous laissons avec cette citation de Sarwat Anis al Assiouty dans le tome II de son livre intitulé : Recherches comparées sur le Christianisme primitif et Islam premier, page 64 :

« C’est le culte d’Isis qui a préparé, sur le plan universel, le chemin au christianisme….  Partout où le christianisme a pénétré, le culte d’Isis l’a précédé de quelques siècles, …. »

Voila pourquoi lorsque le Christianisme est apparu, le culte humaniste de l’amour, de la paix de la charité (c’est-à-dire le culte d’Isis), a été obligé de disparaître de force.

Culte de la Reine du Ciel, « l’Isis chrétienne », la Vierge noire, La Vierge Marie (Ici Notre Dame du Puy en Velay), portée en procession, en France.

Puisque le Christianisme a plagié le culte d’Isis (raison pour laquelle cette religion parle d’amour, de paix et de charité, d’humanisme), on comprend mieux pourquoi il a existé et existe toujours beaucoup de lieux de culte chrétiens dédiés à la Vierge (Vierge noire, Vierge Marie, Notre Dame de Paris, etc..) à travers le monde entier, et pourquoi il existe un attachement important à l’image de la Vierge, car c’est l’image de cette femme et de son enfant qui est le fondement sur lequel s’est construit l’édifice chrétien plus tard.

Les papes Jean Paul II, Benoit XVI et François se prosternant devant et vénérant la vierge mère Aïssata (Isis) Mari

Puisque le Christianisme ne vient donc pas essentiellement du Judaïsme, mais est un plagiat du culte d’Isis, on comprend mieux aussi pourquoi il existe non pas une continuité dans la Bible, mais deux visions de Dieu différentes qui sont en opposition : la première c’est l’image de Yahvé, le Dieu juif, le guerrier, le jaloux, qui accompagne son peuple (le peuple d’Israël) dans ses combats et ses massacres, et l’aide à écraser ses ennemis. La seconde image c’est celle chrétienne du Dieu d’amour, de paix, de tendresse, de pitié, qui aime tous les humains, tendrement, à la manière dont une mère aime ses enfants.

En somme le Christianisme, né de la volonté de Saul de Tarse et consacré par l’empire romain, est le plagiat du culte africain d’Isis combattu et déformé, et mélangé au Judaïsme. Le tout a été adapté aux mœurs patriarcales et guerrières du monde semito-européen, et s’inscrit dans la continuité du mythe de la révélation.  

Hotep!

Par : Lisapo ya Kama © (Tous droits réservés. Toute reproduction du texte de cet article est interdite sans l’autorisation de Lisapo ya Kama)

Notes :

  • Bible
  • Saint Paul, des textes qui ont fait le Christianisme, Régis Burnet
  • Introduction au Nouveau Testament, Daniel Marguerat, éd. Labor et Fides, 2004
  • Que sait-on du Nouveau Testament ? Raymond Brown
  • Civilisation ou Barbarie, Cheikh Anta Diop
  • Recherches comparées sur le Christianisme primitif et Islam premier, Tome II, Sarwat Anis al Assiouty
  • Voyage en Egypte et en Syrie, Comte de Volney
  • Les Textes des Pyramides
  • Le livre de ce qu’il y a dans l’Amdouat
  • l’Ane d’or ou les Métamorphoses, Apulée
  • Jésus-Christ et la religion africaine, réflexion christologique à partir de l’analyse des mythes d’Osiris, de Gueno, d’Obatala, de Kiranga et de Nzala Mpanda ; Luka Lusala Lu Ne Nkuka
  • Contra Celsum, Origène
  • Les Coptes, Que Sais-Je ? Pierre du Bourguet
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