De Saba à l’Arabie : enquête sur les véritables origines de l’Islam

Cette religion regroupe en son sein des millions d’adeptes issus du monde noir. C’est la troisième des trois religions dites révélées, l’Islam. Nous dédions cet article à tous ceux qui cherchent la vérité historique sur cette religion.

Quelles sont les véritables origines de l’islam?

Par-delà les dogmes issus de la tradition islamique, que sait-on de l’Islam ? Quelles en sont les véritables origines historiques ? C’est à ces questions que nous apporterons des réponses.

La version officielle

L’islam se présente comme la foi originelle, la version la plus pure et la plus aboutie des trois religions dites révélées et la religion qui marque la fin de la révélation du message divin aux hommes. C’est pourquoi elle considère son prophète comme le dernier des envoyés divins sur terre. Le nom de ce prophète est Mahomet.

D’après la tradition musulmane, ce Prophète a reçu la révélation divine en langue arabe par un ange appelé Gabriel (Djibril ou Djibrail en Arabe), et récitait exactement toutes les paroles divines qu’il recevait. C’est ainsi qu’il les transmettait d’après la tradition musulmane.

C’est la compilation des paroles divines de ce prophète qui d’après cette tradition est à l’origine de la naissance du livre saint de l’Islam, le Coran qui est en langue Arabe, la langue dans laquelle le prophète a reçu ce message divin selon la tradition musulmane. C’est cet ensemble de données qui fait dire aux musulmans que le Coran est un livre divin descendu du ciel tout comme la Kaaba, pierre noire (descendue elle-même aussi du ciel d’après la tradition musulmane.)

Mais comment fait-on pour savoir si cette version officielle est fiable ?

Les musulmans aiment à avancer des arguments comme la beauté incomparable des textes du Coran, ou encore le fait que le coran recèle un certain nombre d’informations vérifiables sur le plan scientifique, ce qui montrerait l’authenticité divine et sacrée de ce livre.

Mais force est de constater que :

  • Des arguments comme la beauté d’un texte, etc… ne sont pas de nature à prouver qu’un livre est divin ou sacré.
  • Cet article démontrera qu’il n’existe aucune preuve historique qu’un ange soit venu apporter une révélation divine à Mahomet.

Bref il n’existe aucune donnée scientifique et historique de toutes ces affirmations de la tradition musulmane.

Quant à l’existence de Mahomet, le prophète des musulmans, elle est attestée par la science. La deuxième chose notable est que toutes les données dont l’information scientifique et les traditions musulmanes disposent attestent que  le prophète des musulmans ne savait ni lire ni écrire. Ça signifie que ce n’est donc pas lui-même qui a écrit les paroles qui lui sont attribuées et tout ce qu’on peut lire dans le Coran.

Cela nous pousse à poser la question de savoir :

Qui sont ou qui est l’auteur historique de la tradition du Coran?

D’après l’information dont dispose la science, la version du Coran que possède la majorité des musulmans est l’œuvre du Calife Omar Ibn Affan. Autrement dit, c’est le Calife Othman Ibn Affan qui a donné au Coran sa forme actuelle. Notons qu’avant lui, le Calife Omar Ibn Al Khattab avait déjà codifié la plupart des rites et des us de l’Islam. C’est depuis l’avènement de ce Calife, le 3eme, que le Coran est devenu unique.

Cela signifie qu’avant ce Calife, le texte du Coran n’était pas unique. Autrement dit il a existé plusieurs versions du Coran. C’est ce qu’atteste la science, et c’est ce que confirme le Tome 26 de l’une des plus importantes références en la matière, l’abrégé de l’Encyclopédie Islamique paru en 1998, page 8175 : « le texte du Coran qui a été retenu par Othman Ibn Affan n’était qu’un texte parmi d’autres trouvés au long des quatre premiers siècles de l’Hégire (…) Il y avait d’autres Corans en lien avec les compagnons [du prophète]: ils étaient célèbres dans les villes de Al-Basra, Al-Kophah et Al-Sham »

S’il y avait plusieurs versions du Coran comme nous confirme l’Encyclopédie Islamique et tant d’autres sources, ça signifie donc qu’après la disparition du prophète de l’Islam, il a existé plusieurs clans et communautés de suivants du prophète et que chaque communauté avait son Coran c’est-à-dire, sa propre version du message du prophète.

Si donc on est arrivé à une seule version du Coran, c’est à cause du Calife Othman Ibn Affan. Mais comment ce Calife a-t-il fait pour que sa version du Coran devienne la seule et unique version ?

Eh bien le Hadith 4702 rapporté par Al Bukhari fait savoir que ce Calife a fait rédiger sa version du Coran en plusieurs exemplaires et a demandé à ce que sa version du Coran soit imposée comme version officielle a toutes les communautés, et que les divers Corans que possédaient ces communautés auparavant soient détruits.

Le Docteur copte Magdi Sami Zaki, dans son livre intitulé Histoire des Coptes d’Egypte nous dit ceci à propos de Othman : « Aicha (épouse de Mahomet) l’a accusé d’avoir altéré le livre sacré de l’Islam. Osman (Othman) avait exclu Ibn Massoud, connaisseur des textes, du comité chargé de recenser ce livre. Et il a ordonné de brûler toutes les versions non conformes à la version officielle qu’il avait imposée ».

Cette action de détruire les corans des autres communautés, revient aussi à détruire les traditions et usages des autres communautés, qui fondaient leurs traditions religieuses sur les textes de ces corans.

Ainsi ce Calife a imposé sa version et sa tradition du Coran par la force aux autres communautés. Mais quelques soient les raisons de cette façon de faire, quelle preuve a-t-on que sa version du Coran était meilleure que la plupart des versions qu’il a ordonné de détruire ?

Autrement dit quelle preuve a-t-on que la version du Coran de ce calife était la véritable version authentique du message transmis par le prophète, c’est-à-dire la plus complète et la plus aboutie ?

Eh bien en l’état actuel des recherches, il n’existe aucune preuve que la version et la tradition du Coran imposée de force par le Calife Othman était la véritable version authentique du Coran. Par conséquent on peut dire alors que sa version du Coran n’était pas meilleure que les autres versions qu’il a ordonné de détruire.

Et de plus l’information scientifique révèle que la légitimité de ce Calife et son action étaient contestées par plusieurs communautés de pratiquants de la nouvelle religion. Puisque sa légitimité était contestée, par les partisans d’Ali (le gendre du prophète) par exemple, cela explique pourquoi il a eu recours à la force pour imposer sa version du texte coranique.

La version du Coran qui se trouve dans les mains de la plupart des musulmans aujourd’hui (qui disent que ce livre est unique, oubliant ou ignorant qu’il en existait plusieurs versions auparavant) retranscrit la version du message du prophète selon le calife Othman. Cette version du coran appelée aussi « Coran d’Othman » est celle sur laquelle se fonde l’Islam majoritaire dans le monde, l’Islam sunnite.

La tradition du Coran actuelle est donc l’œuvre d’Othman. C’est sous sa direction qu’il a été écrit.

  • De plus la version du Coran d’Othman montre que ce livre, loin d’être descendu du ciel ou écrit par Dieu, a plutôt été influencé par deux religions révélées (le Judaïsme et Christianisme) qui existaient déjà depuis plusieurs siècles au temps du prophète de l’Islam et au temps du Calife Othman Ibn Affan lui-même, ce qui explique les critiques contre certains aspects de ces religions (ex : les notions de Fils de Dieu, Trinité, etc..) dans le Coran, ce qui explique aussi la présence de toutes les histoires bibliques juives et chrétiennes (Adam et Ève, Noé, Moise, etc…) dans le texte du Coran.

Puisque la science et la recherche historique montrent qu’on ne peut pas faire entièrement confiance à ce Coran actuel (rédigé sous les ordres du calife Othman Ibn Affan) et à ses traditions, que nous montrent alors les données historiques sur la question de l’Islam ?

L’Arabie avant l’Islam 

L’Islam est né sur le territoire qu’on appelle Arabie aujourd’hui. Et si ce territoire a porté le nom d’Arabie, c’est en raison de la forte présence des populations Arabes sur ce territoire à un moment donné.

Cependant les Arabes, majoritaires dans cette partie du monde qu’on appelle Arabie aujourd’hui, n’ont pas toujours vécu à cet endroit. Alors d’où viennent-ils et comment se fait-il qu’ils soient aujourd’hui dans cette partie du monde qu’on appelle Arabie aujourd’hui ?

Les origines des Arabes

Les Arabes et leurs ancêtres sont des populations sémitiques, de tradition nomade, patriarcale et guerrière, qui sont originaires de la Mésopotamie (l’Irak actuel). Cette même Mésopotamie est aussi l’endroit d’où sont originaires les ancêtres des populations hébraïques ou juives. Ça signifie que les Juifs et les Arabes sont des populations qui sont apparentées.

Les Arabes sont à l’origine un peuple nomade ayant erré dans le désert pendant des siècles avant d’arriver en Arabie

Puisque les Arabes sont à l’origine des nomades et qu’ils venaient de la Mésopotamie, ça signifie que ces populations ont longtemps nomadisé et erré dans le désert, avant d’arriver et de se sédentariser dans cette partie du monde qui porte leur nom (Arabie).

Quand les Arabes n’étaient même pas encore dans cette partie du monde qui porte leur nom, qui vivait alors dans cette partie du monde qu’on appelle Arabie aujourd’hui ? Autrement dit, qui sont les premiers habitants et les civilisateurs de cette partie du monde qu’on appelle Arabie aujourd’hui ?

Les premiers habitants noirs de l’Arabie

Les premiers habitants de cette partie du monde étaient des populations noires. Ces populations ont peuplé progressivement cette partie du monde à l’origine. L’Historien Runoko Rashidi nous dit dans son livre Histoire Millénaire des Africains en Asie, page 33 que « la Péninsule Arabique, peuplée pour la première fois il y a 8000 ans, était, comme la majeure partie de l’Asie, peuplée de noirs. »

Ces populations vont civiliser cet endroit durant plusieurs millénaires et progressivement, naîtra un premier empire : l’empire des Adites. Ces Adites sont des Koushites, c’est-à-dire des originaires de Koush, comme l’explique Cheikh Anta Diop dans son livre Nations Nègres et Culture, page 190. Or Koush est le nom de la Nubie ou Soudan (la première et la plus ancienne province de l’empire pharaonique) dans la tradition juive et dans la Bible.

Ça signifie que ces populations qui ont fondé le premier empire dans cette partie du monde appelée Arabie plus tard n’étaient pas des Arabes, mais des Nubiens, et venaient de l’est de l’Afrique, de la Nubie, donc de la vallée du Nil.

On comprend donc que ce sont des conceptions culturelles et religieuses venues d’Afrique, précisément de la vallée du Nil qui ont été à l’origine du développement de cet empire des Adites. Ce premier empire des Adites prendra fin vers 1700 avant l’ère occidentale suite à des attaques de tribus nomades a peau blanche, les Jectanides, mais se reconstruit par la suite en raison de l’élément nègre dominant démographiquement, politiquement et culturellement dans la région. C’est l’époque dite des seconds Adites. C’est durant cette période que va naître le royaume de Saba, vers 1500 avant l’ère occidentale.

C’est d’Afrique de l’Est que l’Arabie a été peuplée aux temps premiers

Les premières civilisations et empires de la future Arabie étaient d’origine soudanaise. Or la Nubie était la plus ancienne province de l’empire pharaonique. Et puisque les premières civilisations de la future Arabie étaient d’origine nubienne, on comprend donc que les premières civilisations et empires de la future Arabie (adites, sabéens), étaient donc apparentées à la civilisation pharaonique. Les informations données par des historiens arabes anciens comme Al Maqrizi (Khitat 1: 334) ou encore Mas Udi, etc… confirment aussi ces données scientifiques.

Si on ajoute à tout cela le fait que la civilisation pharaonique a exercé une influence et un contrôle sur la future Arabie depuis les multiples conquêtes du pharaon Menkheperrè Djehouty-Messou (Touthmosis III) durant la période des seconds Adites, on se rend compte que les nomades ancêtres des Arabes qui arriveront progressivement du désert pour s’installer dans cette région y trouveront tout d’abord dans cette région une domination noire et une forte influence culturelle africaine venue de la vallée du Nil.

Les premiers habitants noirs de l’Arabie, ont été également colonisés par leurs frères égyptiens, qui comme eux, étaient d’origine soudanaise.
A l’image les pharaons Menkheperrè Djehouty-Messou (Thoutmosis III) et Khakaouré Sen-Ouserè (Sesostris III). Tous deux ont conquis une partie de l’Arabie de leur vivant.

Quelles étaient les caractéristiques du royaume de Saba, fils de la vallée du Nil ?

L’Historien Runoko Rashidi nous dit dans son livre histoire millénaire des africains en Asie, page 34 que le Royaume de Saba était un «état prospère et hautement développé, caractérisé par la place importante accordée de manière générale, à la femme. (…). En fait, à plusieurs reprises, on entend parler de femmes qui ont joué des rôles de premier plan dans l’histoire de l’Arabie ;… ».

Cette place importante accordée à la femme dans le royaume de Saba témoigne d’une organisation sociale de type matriarcale, exactement comme dans la civilisation pharaonique où les femmes jouaient aussi des rôles de premier plan (déesses féminines, femmes de pouvoir, reines, prêtresses, etc)… la reine de Saba par exemple, rappelle toutes ces femmes (ex : Hatchepsout, Candaces de Nubie, etc…) qui ont régné dans la vallée du Nil.

Illustration de la reine de Saba. La place exceptionnelle dont jouissaient les femmes en Arabie ancienne est un trait culturel noir

Il nous dit encore page 35 du même ouvrage qu’à l’époque du royaume de Saba, « les souverains sabéens étaient appelés Mukarribes ou prêtres-rois. ». Cette institution des prêtres rois était la même que dans la civilisation pharaonique ou le roi (le pharaon) était lui aussi un prêtre, un homme de Dieu (d’où son titre de Fils de Ra) car le pouvoir était considéré comme une fonction sacrée.

Cheikh Anta Diop dans son livre Nations Nègres et Culture page 193 nous informe que « la circoncision fut pratiquée » dans le royaume de Saba, exactement comme dans la vallée du Nil.

La Spiritualité Africaine des Noirs sabéens

Au niveau de la spiritualité, comment se présentait la spiritualité des Sabéens ? Cheikh Anta Diop nous explique dans le même ouvrage, page 195, que la spiritualité des sabéens était monothéiste (comme dans la civilisation pharaonique) et que le Dieu unique « était l’objet d’un culte national, il était connu partout… ».

Au vu de la parenté des sabéens avec l’Afrique et la vallée du Nil, On comprend que ce Dieu unique des sabéens était le même que le créateur dans la vallée du Nil, c’est-à-dire un Dieu unique  qui se manifeste de plusieurs manières, un Dieu unique aux multiples aspects masculins (aspects appelés dieux) et féminins (aspects appelés déesses).

Cela signifie que le monothéisme existait déjà dans le royaume de Saba depuis longtemps, plusieurs millénaires avant Mahomet. Ce type de monothéisme est appelé le monothéisme polymorphique (c’est-à-dire un monothéisme à plusieurs facettes et aspects) est le même dans toute l’Afrique noire.

Il (Cheikh Anta Diop) nous dit à la même page, que « la seule triade vénérée était Vénus-Soleil-Lune, (..), le culte avait un caractère sidéral très marqué, solaire surtout : on priait au soleil aux différents moments de son développement. »

Cheikh Anta Diop poursuit en disant toujours à la même page que « On adressait une invocation directe aux sept planètes. Le jeûne de 30 jours existait déjà – semblable à ceux qu’on pratiquait en Egypte.

On priait sept fois par jour le visage tourné vers le nord. Ces prières qui sont adressées au soleil aux différents moments de son développement ressemblent assez aux prières musulmanes qui ont lieu aux mêmes phases mais qui ont été ramenées à cinq obligatoires par le Prophète « pour alléger l’humanité », les autres étant facultatives. I

l y avait aussi des sources et des pierres sacrées, comme à l’époque musulmane : Zenzen, source sacrée; Kaaba, pierre sacrée. Le pèlerinage à la Mecque existait déjà. (…)  On croyait déjà à la vie future, comme en Egypte. Les ancêtres morts étaient divinisés. Tous les éléments nécessaires à l’éclosion de l’Islam étaient donc en place déjà plus de 1000 ans avant la naissance de Mahomet…. »

La première chose qu’on voit, c’est que la civilisation du royaume de Saba était prospère, développée, puissante et a influencé la région pendant longtemps, même après sa décadence. Il convient de rajouter que Saba  était sédentaire, avait une architecture, une écriture, une spiritualité, etc… il convient de rajouter que une partie du royaume de Saba se trouvait aussi au niveau de la corne de l’Afrique.

Ecriture sabéenne

Avec son organisation sociale de type matriarcale, sa place de choix aux femmes, ses prêtres rois, etc… la civilisation sabéenne est une sœur de la civilisation pharaonique. Cheikh Anta Diop nous informe que depuis longtemps les sabéens étaient monothéistes (comme dans la civilisation pharaonique), faisaient déjà des pèlerinages (comme dans la civilisation pharaonique), avaient des cultes triadiques et des rites  solaires (qui rappellent Ra dans la vallée du Nil) et des périodes de jeunes (comme dans la civilisation pharaonique), avaient des ancêtres divinisés, c’est-à-dire le culte d’Osiris (comme dans la civilisation pharaonique), avaient des pierres (ex : la Kaaba) et des sources d’eau sacrées, comme la pierre noire Benben dans la civilisation pharaonique, ou le Nil, fleuve sacré dans la civilisation pharaonique.

Inutile même de dire que les pratiques pharaoniques comme la momification, etc existaient dans la civilisation sabéenne. 

La deuxième chose qu’on remarque c’est que la plupart des rites religieux (jeunes, prières, pèlerinages, pierres et sources sacrées, etc..) qu’on trouve dans l’Islam étaient à l’origine des pratiques spirituelles des Sabéens et de leurs ancêtres, et que ces pratiques existaient dans le royaume de Saba plus d’un millénaire au moins avant l’apparition de Mahomet et de l’Islam dans l’histoire.

La Kaaba, était donc un lieu de culte bâti par les Noirs à l’origine, comme nous rapporte James Bruce dans son livre Voyage en Nubie et en Abyssinie, Tome I. il n’est donc pas étonnant que ce soit une pierre appelée la pierre noire qui soit à l’intérieur de ce temple.

Qu’est-ce que ça signifie ? Ça signifie que la spiritualité des sabéens est un derivé de la spiritualité africaine de l’époque pharaonique. Et puisque cette spiritualité avait d’énormes liens avec la spiritualité de la vallée du Nil, et puisqu’elle existait des millénaires avant la naissance de l’Islam, la spiritualité des sabéens n’était donc pas l’Islam, mais l’Islam dans ses rites et ses pratiques a de fortes ressemblances avec les rites et les pratiques que les sabéens faisaient depuis des millénaires.

Voici ainsi dressé ou dépeint, le contexte dans lequel les populations nomades ancêtres des arabes vont arriver progressivement dans la future Arabie.

L’arrivée des Arabes à Saba 

Saba possédait tous les éléments de la civilisation et dominait la région au moment où les populations nomades ancêtres des Arabes sont arrivées à cet endroit. Les Noirs et leurs civilisations prospères étaient basés dans les régions sud de la future Arabie, d’où ils contrôlaient une bonne partie de la région.

Ce sont ces régions Sud qui sont connues et désignées par les Romains sous le nom Arabie Heureuse (l’Arabia Felix des Romains). Les régions centres aussi sont restées sous l’influence des noirs pendant longtemps. Les régions nord étaient essentiellement désertiques et occupées par les nomades et semi nomades.

C’est par ces régions Nord et ces déserts que les ancêtres des Arabes vont arriver dans cette partie du monde, et dans leur progression nomade, ils vont entrer au contact des civilisations de la future Arabie, et au contact des bâtisseurs de ces civilisations, les Noirs.

Au contact de ces Noirs, les Arabes vont commencer petit à petit à apprendre  les éléments de la civilisation, etc…. Eux qui vivaient dans des tentes, etc… vont découvrir et  apprendre l’architecture en pierre, etc…bref les ancêtres des arabes à force de cohabiter avec les Noirs et de subir leur influence dans la région, seront civilisés par ces Noirs et intégreront dans leur culture nomade originelle, plusieurs éléments de la culture et de la vie sédentaire.

Et le développement des civilisations est souvent le fait des peuples sédentaires car les conditions stables de la vie sédentaire permettent à l’humain de se projeter et développer plein de choses, de concepts et de civilisations. Or les arabes sont des peuples qui étaient des nomades à l’origine. Et la situation d’instabilité et les migrations incessantes dans le nomadisme empêchent les nomades d’êtres stables et posés afin de concevoir et de bâtir et de développer des civilisations.

Voilà pourquoi il est difficile pour des nomades de bâtir des civilisations. Voilà pourquoi personne ne peut montrer de « civilisation arabe » avec des vestiges, etc.. datant du temps  les arabes erraient dans les déserts.

Autel sabéen avec des sphinx comme en Egypte

Ainsi beaucoup de choses qu’on présente officiellement aujourd’hui comme sciences arabes, etc…ou comme civilisation arabe ou arabo-musulmane, etc. n’ont pas été créées par les Arabes car lorsqu’ils étaient dans déserts, ils y avait déjà des peuples sédentaires qui avaient développé tous les éléments de la civilisation.

Voilà pourquoi l’historien André Servier nous dit à la page 340 de son  livre intitulé  l’Islam et la psychologie du Musulman, que : « Il n’y a pas, à proprement parler, de science arabe, de philosophie arabe, de littérature arabe, d’art arabe ; c’est-à-dire que les Arabes n’ont rien produit d’original, de personnel, en science, en philosophie, en littérature, en art. Ils ont copié ; ils ont imité ; ils ont transposé ; ils ont compilé ; ils n’ont rien tiré de leurs propres fonds ».

Inutile de parler de multiples brassages de populations noires avec ces populations sémitiques en raison de la cohabitation et des multiples mouvements de populations entre la Nubie et l’Arabie durant ces siècles.

Voilà pourquoi Cheikh Anta Diop nous dit dans son livre Nations Nègres et Culture page 191, que : « la race arabe ne se conçoit pas en dehors d’un métissage de Nègres et de Blancs, qui se poursuit d’ailleurs jusqu’à nos jours. »

C’est pourquoi il existe beaucoup de noms prétendument arabes qui sont en réalité des noms  africains dont les plus anciennes attestations remontent à la vallée du Nil. Citons ici quelques noms portés par les arabes aujourd’hui qu’on portait déjà à l’époque pharaonique :

Prenons par exemple le nom du Dieu Unique dans la civilisation pharaonique, c’est-à-dire Amon, Amen, Imana etc… lorsqu’une personne le porte il est celui ou celle d’Amon (Dieu). Des femmes portent ces noms en Afrique noire (Ama, Aminata, etc..) c’est le même nom qui devient Amin, Amine, Amina chez les arabes. D’ailleurs le mot Amin est le même mot qui sert à clôturer les prières chez les arabes aujourd’hui encore.

On a le nom d’Isis c’est-à-dire Aseta, Asetou, Asita, Astou, Isata Issata, Aisata, Aissata, etc… C’est le même nom qui devient Aishata, Aichata, puis diminutif Aicha, chez les Arabes.

On a encore un des titres d’Isis (Mariama) qui vient du pharaonique Meri ou Mari qui signifie l’aimée et Ama qui est le nom de Dieu (Amon) dans la civilisation pharaonique et même chez les Mandingues d’Afrique de l’ouest aujourd’hui. Ainsi Mariama (qui signifie l’aimée d’Amon à l’origine) en langue pharaonique est devenu Mariam, Myriam, etc… chez les Arabes.

Et on pourrait en citer beaucoup d’autres…

Lorsque les Arabes arrivent petit à petit, ils sont de culture nomade, patriarcale, de culture tribale (organisés en clans et tribus). Mais les Noirs (ici les Sabéens) même s’ils dominent la région, comme à leur habitude ne font pas de prosélytisme ou de guerre pour  imposer leur spiritualité monothéiste à ces groupes qui ne forment pas un peuple homogène ou unifié et qui se font des guerres tribales en raison de leurs diverses rivalités.

L’adhesion des Arabes au Monothéisme Africain dans un premier temps

Les brassages culturels et l’influence africaine dominante, va entraîner une partie des Arabes à embrasser les rites, les cultes et la spiritualité monothéiste des Noirs et se sédentariser. Mais comme tout le monde le sait les cultes et les rites venus d’Afrique sont toujours officiellement qualifiés à tort de polythéistes de païens, etc…

Ainsi lorsque vous entendez parler de polythéisme ou d’idolâtrie de l’Arabie avant l’Islam, sachez que on parle en réalité de ces cultes d’origine noire que les Arabes (de tradition patriarcale) sortant de la vie nomade ont repris, copié, adopté et adapté à leurs mœurs et arabisées au fil du temps.

Voilà pourquoi on a coutume d’entendre officiellement que la divinité en Arabie avant l’Islam était adorée sous des formes féminines (Allat, Uzza, etc..) et masculines (Allah, Houbal, etc…) Or comme le montre les recherches historiques, l’adoration d’une divinité à double nature mâle et femelle (avec attention particulière aux cultes des aspects féminins de la divinité) est un trait de culture qu’on retrouve à l’origine dans la vision spirituelle des Noirs.

Des peuples de tradition patriarcale n’ont pas coutume d’adorer des divinités à double (nature mâle et femelle), mais plutôt des divinités à caractères uniquement masculins.

Parties féminine et masculine de Dieu, Egypte antique. On retrouve cette conception de l’androgynie du Créateur partout en Afrique, y compris dans le Vodoun. C’est caractéristique du monde noir. Cette vision partagée par les Sabéens, fut incompatible avec la pensée patriarcale des Arabes (Sculpture conservée au musée du Louvre) 

C’est lorsque ces arabes à force de nomadiser et de venir du désert deviennent nombreux dans la région, et que les Noirs commencent peu à peu à décliner dans la même région, que cette partie du monde prendra sous la plume des auteurs grecs et romains le nom d’Arabie.

La naissance du Judaïsme vers la fin de l’antiquité et du Christianisme dans les premiers siècles de l’ère actuelle auront aussi leur influence sur l’Arabie. C’est ainsi qu’il existera des Arabes de confession chrétienne et de confession juive.

Ainsi durant l’antiquité tardive, les auteurs romains appelleront l’Arabie du Sud, la partie la plus prospère et la plus civilisée de l’Arabie, c’est-à-dire la partie où les Noirs (adites, sabéens, etc…)  y avaient créé et développé la civilisation à l’origine, sous le nom de Arabia Felix, ou Arabie heureuse.

Malgré le lent déclin des puissants royaumes antiques de l’Arabie (Saba, etc…) dans les premiers siècles de l’ère actuelle, cette influence des Noirs est restée sur le plan culturel et  spirituel dans la région. En effet lorsque les royaumes antiques de l’Arabie comme Saba étaient sur le déclin, ils ont  laissé la place à la domination (moins longue que Saba), de célèbres royaumes éthiopiens (donc noirs), notamment le royaume d’Abyssinie et  le royaume d’Aksoum.

Leur domination s’étendait de l’Est de l’Afrique jusqu’à l’Arabie. Ce sont ces royaumes qui avaient une influence sur la région au moment de la naissance de l’Islam. L’influence des Noirs en Arabie est donc demeurée certaine jusqu’à la naissance du prophète de l’Islam.

Au moment de la naissance du prophète de l’Islam au 6ème siècle de l’ère actuelle, les Arabes et leurs organisations tribales et claniques sont nombreux dans la région mais les Noirs sont donc toujours présents en Arabie, et dominent malgré les concurrences la région culturellement (à travers l’héritage civilisationnel des antiques royaumes déclinants, les multiples brassages ethniques et métissages)  et plus ou moins politiquement (à travers les royaumes d’Aksoum et d’Abyssinie).

Royaume africain d’Axoum controlant l’arabie du sud au temps de Mahomet

Au plan religieux les cultes et rites antiques d’origine africaine que pratiquaient autrefois les noirs (sabéens, etc…) existent toujours au moment de la naissance du prophète, et sont toujours pratiqués par les Noirs et par les Arabes ayant adopté ces cultes. Avec la naissance du Judaïsme et du Christianisme (religions qui sur le plan historique a subi l’influence du culte africain d’Isis), il existe aussi des pratiquants du Judaïsme et des chrétiens en Arabie au moment de la naissance du prophète.

Qui est donc le prophète ?

Le prophète de l’Islam est né d’un père Arabe qui se prénommait Abdallah (ce qui signifie étymologiquement « esclave d’Allah ») et d’une mère qui se prénommait Amina (un nom d’origine africaine).

Puisque le père du prophète s’appelait Abdallah (nom qui signifie « esclave d’Allah » en arabe), on se rend compte que le nom d’Allah existait et était déjà connu et porté par des personnes (ici le père du prophète) avant la naissance de Mahomet et de l’Islam. Par conséquent Allah était déjà connu et vénéré avant Mahomet et l’Islam, dans l’Arabie préislamique.

Par-delà l’information donnée par la tradition musulmane officielle, ajoutons que l’historien arabe Uthman  Amr Ibn Bahr Al Jahiz  nous informe dans son livre intitulé : Titre de Gloire des Noirs sur les Blancs, page 48, que le prophète était lui-même d’ascendance africaine par sa mère Amina qui était vraisemblablement d’origine éthiopienne (donc noir). Voilà pourquoi Cheikh Anta Diop nous dit dans son livre Nations Nègres et Culture page 195 que « tout le peuple arabe jusqu’au prophète est métissé de nègre ; tous les arabes cultivés sont conscients de ce fait. ».

Ce lien que le prophète avait avec l’Afrique explique pourquoi lui et ses compagnons (parmi lesquels il y avait des noirs) ont pu trouver refuge en Ethiopie (donc en Afrique) durant les persécutions contre lui.

Comment Mahomet est-il devenu un prophète ?

Rappelons que bien avant Mahomet et l’Islam, dans l’antique Royaume noir de Saba, le Dieu unique « était l’objet d’un culte national, il était connu partout… »

Le cycle des 5 prières quotidiennes dans l’Islam est plagié du cycle des 7 prières quotidiennes des anciens Noirs sabéens d’Arabie. Ces prières suivent le cycle de la lumière divine Ra comme en Egypte ancienne. Cette vénération du Soleil comme Messager du Dieu unique, était générale à l’Afrique et aux Noirs sabéens. L’Islam qui a déformé cette pratique et l’a reprise, traite ainsi les Sabéens, en raison de leur vénération du Soleil, de peuple guidé par le diable (Sourate 27).

La science et les recherches montrent donc que :

  • Le monothéisme existait déjà bien longtemps avant Mahomet.
  • Toutes les pratiques (jeûne, plusieurs prières par jour, pierre sacrée, pèlerinage à la Mecque) qu’on retrouve dans l’Islam et supposées avoir été révélées à lui par Gabriel, étaient les pratiques spirituelles monothéistes des Noirs (sabéens) et que ces pratiques ont continué et perduré et dominaient dans l’Arabie préislamique jusqu’à l’époque de Mahomet.

Cela veut dire que lorsque Mahomet naissait, il y avait déjà des milliers de personnes qui faisaient plusieurs prières par jour avec les ablutions, des jeunes, le pèlerinage à la Mecque pour tourner autour de la pierre noire, etc… et cela depuis plusieurs générations.

Par ailleurs la triade Venus Soleil Lune, étaient trois symboles de la divinité que les Sabéens vénéraient déjà. Les Arabes ont repris plus tard cette triade sous les termes de (Uzza, Manat, etc..) au temps de l’Arabie préislamique. Des éléments liés à la vénération de cette triade sont passés sous des formes masquées dans l’Islam. On remarque cela car:

  • Les textes de l’antiquité permettent de comprendre que les jours de la semaine qu’on utilise aujourd’hui étaient à l’origine dédiés à des manifestations du créateur appelées couramment divinités et chacune de ces divinités avait son astre qui était son symbole.
  • Ainsi le Jour de Vendredi était un jour dédié à la divinité appelée Venus. Le terme Vendredi signifie Jour de Venus. Ceci permet de comprendre pourquoi les musulmans ont Vendredi (jour lié autrefois culte de Venus) comme jour de prière et jour saint.
  • On comprend mieux pourquoi la lune figure dans le symbole islamique, pourquoi le  calendrier musulman est un calendrier lunaire et pourquoi les musulmans se référent à l’observation de l’astre lunaire pour leur jeune et pour d’autres choses, comme le faisaient autrefois les sabéens.

Par ailleurs on comprend mieux pourquoi les prières musulmanes sont rythmées par rapports aux mouvements solaires dans le ciel comme les prières sabéennes autrefois.

Peut-on alors parler de révélation dans le cas de Mahomet ? eh bien non car « Tous les éléments nécessaires à l’éclosion de l’Islam étaient donc en place déjà plus de 1000 ans avant la naissance de Mahomet…. » comme le dit Cheikh Anta Diop. Ça veut dire que Mahomet, n’a pas pu révéler des rites et des usages qui existaient et étaient déjà pratiqués avant lui.

En effet, avant que son destin ne change pour devenir ce qu’on appelle aujourd’hui un prophète, Mahomet était un homme qui vivait comme tous les autres. Quelle était sa spiritualité avant qu’il ne devienne prophète ? La deuxième question qu’il convient de se poser c’est celle-ci : comment se fait-il que tous ces rites et cultes anciens (dits « païens ») qui existaient déjà avant le prophète se sont retrouvés finalement dans l’Islam plus tard ?

À la lumière de ces informations on se rend compte que si tous ces symboles, rites et cultes anciens d’origine noire sabéenne se sont retrouvés dans l’Islam, c’est parce que Mahomet a plutôt été initié à la connaissance  de cette spiritualité et ces rites anciens d’origine africaine qui existaient avant lui. Il ne pouvait pas en être autrement. Sur le plan historique, l’Islam n’est donc pas descendu du ciel, mais a puisé dans la spiritualité sabéenne pour se construire. 

Cheikh Anta Diop nous explique clairement l’origine des 5 prières par jour des musulmans en nous montrant comment ces prières sont passées de 7 prières par jour à l’époque sabéenne a 5 prières par jour à l’époque musulmane.  Le prophète a donc puisé dans l’héritage sabéen. C’est ce que confirment plusieurs textes et hadiths (voir par exemple les textes de Rabiah Ibn Ubbad, Abd al-Rahman ibn Zayd, Wahb Ibn Munabbih, etc..), qui mentionnent que le prophète était souvent qualifié de « Sabéen » lui ainsi que ses compagnons par plusieurs de ses contemporains.

S’ils étaient qualifiés ainsi, ce n’était pas parce qu’ils étaient sabéens eux-mêmes, mais certainement en raison de leur orientation spirituelle et leurs pratiques religieuses qui ressemblaient fortement aux rites sabéens décrits par Cheikh Anta Diop dans son ouvrage Nations Nègres et Culture.

Vu l’influence que l’ancien Royaume de Saba avait eu sur la région, il n’était donc pas étonnant de voir ou d’entendre encore parler de « Sabéen » ou des sabéens à l’époque du prophète. Les sabéens sont aussi cités parfois dans le Coran et des hadiths comme des « Gens du Livre ». Ce n’est donc pas un hasard si leurs noms figurent dans le Coran.

Il existe même des versions différentes de certains versets coraniques retirés de la version officielle du coran (car sujets à trop de polémiques dans le monde musulman) qui montrent que le prophète a vénéré comme de nombreux Arabes de son temps, la divinité à double nature (mâle et femelle) héritée de l’époque sabéenne.

Ces versets différents de la version officielle se trouvent dans la Sourate 22, verset 52 et dans la Sourate 53, verset 19 à 23. L’Islam qualifie officiellement ces versets de « versets sataniques ou diaboliques », puissent qu’ils montrent que le prophète a lui-même vénéré des choses que l’Islam appelle païennes ou polythéistes, ce qui ne cadre pas avec la version officielle.

Le Judaïsme et le Christianisme existaient déjà depuis plusieurs siècles avant la naissance du futur Mahomet dans le pays ou le prophète est né et a grandi. Le prophète a lui-même fréquenté des juifs et des chrétiens et a aussi appris à leurs côtés.

Toutes ces indications montrent que Mahomet fut donc certainement un initié et avait connaissance de ces rites et ces connaissances religieuses de son époque. Mais pour lancer son mouvement, Mahomet va essayer de faire fusionner et de syncrétiser toutes ces doctrines en une seule.

La Spiritualité sabéenne mélangée au Judaïsme et au Christianisme par Mahomet   

Ainsi Mahomet intègre dans son héritage arabe d’origine sabéenne, des éléments du Christianisme et du Judaïsme qu’il a côtoyés. Ainsi son enseignement rassemble les doctrines des mouvements (Sabéisme, Judaïsme et Christianisme), pour n’en faire qu’une seule et même doctrine. Le courant religieux de Mahomet était donc né.

Cheikh Anta Diop nous dit dans son livre Nations Nègres et Culture, page 195, que : « l’Islam apparaîtra comme une « épuration » du Sabéisme, par « l’envoyé de Dieu ».

Mais pour pouvoir réussir à fusionner les doctrines, le prophète a tenté de retirer (donc d’épurer) du Sabéisme tout ce qui pouvait constituer des divergences entre cette vision spirituelle et le Judaïsme et le Christianisme  afin de faire fusionner habilement le Sabéisme et les religions dites révélées.

Cette fusion des doctrines a fait apparaître l’Islam que nous appellerons ici un « Sabéisme révélé ». Le prophète a donc donné à ce qui restait de l’antique spiritualité sabéenne à son époque la forme d’une religion dite révélée. Il s’est inspiré du mythe de la révélation dans le Judaïsme et le Christianisme pour l’incorporer dans son Sabéisme réformé.

Le prophète, ayant appris ces rites, fut donc un initié. Le texte de l’Echelle de Mahomet, texte qui raconte de façon imagée et parabolique son ascension initiatique et mystique, le montre bien puisqu’il montre le prophète gravir les stades et les niveaux de connaissances afin de découvrir et acquérir de nombreuses connaissances du monde spirituel. Et au fur et à mesure qu’il franchit les étapes de la connaissance il se rapproche de Dieu.

Le titre principal qui sert d’ailleurs à le désigner dans les littératures de la tradition musulmane, montre bien son statut d’initié. En effet, dans les littératures musulmanes, le prophète est très souvent désigné par le terme de Nabi. Quand on sait l’influence de l’Afrique sur cette région qu’on appelle Arabie aujourd’hui, on n’est pas étonné que le prophète porte un tel titre. En effet, le terme Nabi (qu’on retrouve dans l’arabe pour désigner le prophète) est un terme qui vient en réalité de la vallée du Nil en Afrique.

Ce terme Nabi est un terme qui découle directement du terme pharaonique de Neb ou Nab, terme qui signifie (Maitre, Seigneur) en langue pharaonique. Ce titre qui servait à désigner Osiris a été porté durant des millénaires par plusieurs initiés de l’époque pharaonique qui avaient acquis un grade initiatique de maître dans des sciences sacrées et des connaissances spirituelles. Ce terme d’origine africaine existe encore en Afrique. On en a un exemple avec le titre de Morho Naba (prêtre-roi) chez les Mossi, peuple qu’on trouve aujourd’hui au Burkina Faso.

De plus l’étude de la langue arabe montre que le nom qu’on donne au prophète (le nom Mahomet ou Mohammed) et la signification officielle de ce nom (le loué, ou le béni , le digne de louanges, etc..) n’est pas exacte. En effet il n’existe pas une étymologie exacte de ce nom (Mohamed) en arabe, et les Arabes ne sont pas tous d’accord sur la signification exacte de ce nom. A cela, on peut ajouter qu’avant le prophète (Mohamed), on ne trouve pas un seul arabe qui porte ce nom dans les documents de cette époque.

C’est l’Islam qui a popularisé ce nom comme nom du prophète. Tout ceci montre que ce nom qui est souvent donné au prophète ne vient certainement pas de la langue arabe car si c’était un nom arabe, on aurait trouvé l’étymologie arabe de ce nom et on aurait trouvé d’autres arabes porter ce nom bien avant le prophète. 

Selon toute vraisemblance, ce nom Mahomet ou Mohamed (comme de nombreux noms arabes), porte une origine africaine. Ce nom (Mahomet, Mohamed ou Muhammad) serait vraisemblablement une déformation du nom Mamadou, qui est un nom qu’on retrouve dans l’Afrique jusqu’à aujourd’hui et qui ne trouve son sens véritable qu’à travers la langue pharaonique.

Ainsi dans la langue pharaonique on a le Maa dérive de la Maat (Vérité, Justice, Ordre) et le Madou qui dérive du terme Medou (qui signifie paroles au pluriel), terme qu’on retrouve dans le vocable Medou Neter (qui sert à désigner les hiéroglyphes en langue pharaonique).

A la lumière de ces informations données par la langue pharaonique, on voit que Mamadou (Maa-Medou), signifie donc : le juste de paroles, ou celui qui dit des paroles de justice.

On voit que seule la langue pharaonique peut donner une explication logique de ce nom du prophète. Quand on sait que le prophète disait des paroles (des prêches, des enseignements), on comprend mieux pourquoi ce nom qui est en réalité un titre, a servi à désigner le prophète puisque après que celui-ci ait reçu l’initiation, il est devenu un juste de paroles, donc une personne apte à être écoutée ou apte à enseigner un message ou une doctrine.

Alors puisque le prophète

  • A évolué dans une culture très fortement influencée par l’Afrique (Saba, Abyssinie, Ethiopie, etc…)
  • Porte des titres (Nabi, Mohamed, etc.) qui ne sont pas ses vrais noms, mais en réalité des titres et des termes d’origine africaine qui désignent son initiation, on se demande qui lui a donné tous ces titres (Nabi, etc..) si ce n’est ceux qui l’ont initié ?

On peut affirmer sans se tromper que le prophète a été initié par des Noirs, par des Africains. En effet l’initiation est le mode par excellence de transmission des connaissances dans les sociétés africaines. C’est cette initiation qui explique tous les titres d’initié qu’il portait (Nabi, etc..). C’est aussi cette initiation qui explique qu’il y avait des africains parmi ses compagnons. Ce n’est donc pas par hasard que le prophète a choisi des personnes comme cet africain plus connu sous le nom de Bilal pour faire partie de ses proches et de ses compagnons.

Gravure perse représentant Bilal qui initie les Arabes aux rites

Il ressort de ce qui précède ici qu’il est fort probable que celui que la tradition musulmane officielle appelle Bilal et qualifie d’esclave ne fut pas un esclave vu le statut de l’Ethiopie à cette époque, mais plutôt un descendant de la noblesse éthiopienne, un proche du prophète et un grand initié sur le plan spirituel, ce qui explique son statut important (Muezzin) dans le courant religieux du prophète.

Puisque l’islam est sur le plan historique une récupération et une adaptation du Sabéisme, c’est le moment de se poser la question qui est celle-ci : existaient-ils les concepts de guerre sainte et de charia, d’oppression des femmes etc… qu’on retrouve dans l’Islam dans le Sabéisme ?

Les concepts de guerre sainte, de charia, etc…qu’on retrouve dans l’Islam n’existaient pas dans le Sabéisme, puisque la civilisation noire sabéenne faisait une place de choix aux femmes (reines, vénération de divinités féminines, etc..). La deuxième chose qu’on remarque c’est que les civilisations noires vivant sur les principes de la spiritualité africaine n’ont jamais fait de guerre sainte ou de guerre au nom de Dieu ou pour Dieu.

Ces concepts de guerre sainte, Charia, etc… qui se trouvent dans l’Islam sont par conséquent des choses qui émanent des mœurs et  des traditions des arabes. La guerre et les conquêtes étant des moyens par lesquels l’Islam s’est répandu en Arabie et dans le monde.

C’est d’ailleurs ce qui explique en partie la rapide expansion de cette religion. C’est dans ces multiples guerres islamiques que les Arabes se sont finalement approprié l’Arabie et que les Noirs ont perdu leur influence dans la région au profit des Arabes.

Même après la mort du prophète, de nombreuses querelles et guerres (avec assassinats, règlements de comptes et meurtres) ont eu lieu entre les diverses communautés de ses suivants (croyants, adeptes, califes). C’est ce contexte de guerres et de disputes (y compris des disputes et querelles entre Califes) qui a abouti à la division existant encore jusqu’à aujourd’hui entre Sunnites et les Chiites (qui ont gardé les traditions mystiques et initiatiques dans leur Islam).

C’est aussi dans ce contexte de guerres et de querelles que le Calife Othman a imposé sa version du Coran et a fait détruire de force les autres versions existantes de ce livre.

En conclusion l’Islam – né de la volonté de Mohamed et défini par le Calife Othman – est du Sabéisme plagié, déformé par les mœurs guerrières et patriarcales des Arabes, et s’inscrivant dans la continuité du récit fictif, judéo-chrétien, de la Révélation.

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Hotep !

Par : Lisapo ya Kama © (Tous droits réservés. Toute reproduction de cet article est interdite sans l’autorisation de Lisapo ya Kama)

Notes :

  • Nations Nègres et Culture, Cheikh Anta Diop
  • Histoire des Coptes d’Egypte, Magdi Sami Zaki
  • Histoire Millénaire des Africains en Asie, Runoko Rashidi
  • André Servier, L’Islam et la Psychologie du Musulman, André Servier
  • L’Encyclopédie Islamique
  • L’Echelle de Mahomet
  • Bible
  • Hadiths
  • Bilal Le Prophète, Doumbi Fakoly
  • Le Figaro Histoire, Bimestriel, Numero 18,
  • Voyage en Nubie et en Abyssinie, Tome I ; James Bruce
  • Les Prairies d’Or, Mas Udi
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