“Je n’avais pas pensé à mon héritage auparavant, mais maintenant que je repense à ce que j’ai fait, je pense que mon plus grand héritage est l’impact positif que j’ai eu sur les gens.” Valérie Thomas [1].
En 30 ans, cette femme extraordinaire a dirigé des innovations majeures dans le domaine de l’aérospatial, l’électronique et l’imagerie. Elle se bat jusqu’à nos jours pour voir plus de Noirs et de femmes accéder aux connaissances en sciences exactes.
Valérie Thomas nait en 1943 à Baltimore aux États-Unis. Enfant, elle est fascinée par la télévision et se demande comment les tubes à l’intérieur font pour produire une image. Instruite dans une école qui a une vision subalterne des femmes, elle n’accède pas aux programmes scientifiques, et garde ses questions pour elle.
Inscrite à l’université noire de Morgan State, elle prend des cours de physiques. Déterminée à tout savoir, elle finit diplômée avec les plus prestigieux honneurs. Elle est aussitôt engagée par la NASA comme analyste de données. Elle a 21 ans.
A la NASA, pour la première fois de sa vie, Valérie Thomas voit un ordinateur, et finit avec sa curiosité et sa passion incisives, par maitriser tous les aspects de l’appareil. Son excellence rencontre le racisme de l’Amérique.
Étant lentement promue contrairement à ses collègues blancs, elle organise les Africains-Américains de la NASA en groupe de pression, et fini par gravir les échelons de l’agence aérospatiale.
Dans les années 60, les États-Unis décident de lancer des satellites permettant de transmettre des images précises, dites multispectrales, de la Terre depuis l’espace. C’est le programme LANDSAT. Pour ce faire, Valérie Thomas dirige le développement d’un logiciel de traitement des images et un autre pour leur conservation. En 1972, LANDSAT 1 est lancé avec sa contribution centrale.
En 1974, Valérie Thomas est à la tête d’une équipe de 50 personnes, pour co-diriger le programme LACIE. Il utilise la technologie spatiale dans la collecte des données de l’atmosphère, afin de prédire la quantité de blé qui sera produite.
Prenant une importance sans cesse grandissante, elle use de sa position et ses réalisations, pour parcourir les écoles noires des États-Unis et inspirer les jeunes. Elle conduit régulièrement des visites d’étudiants à la NASA et sert de mentor à beaucoup.
En 1976, lors d’une exhibition, elle est impressionnée par l’utilisation précise de miroirs pour monter une image. En 1980, après 4 ans de travail, elle dépose un brevet pour le Illustion Transmitter, une technologie reposant sur 3 miroirs concaves, pour réaliser une image en 3 dimensions. Son invention est encore utilisée par les satellites de la NASA, et est vue comme le futur des films en 3D ou l’image 3D en médecine.
En 1990, Valérie Thomas dirige le projet SPAN, augmentant ainsi de 100 à 2700, le nombre d’ordinateurs connectés dans le monde, pour échanger des informations de recherche.
Retraitée de la NASA en 1995, Mme Thomas continue à s’activer pour inspirer les jeunes Noirs et les femmes à embrasser une carrière scientifique. Cette femme si forte, a depuis été couverte d’honneurs par le milieu scientifique.
Hotep !
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Notes :